Autorité

Une grande tête à la tête des têtes.
J. de Maistre

Note du transcripteur :
Lettre à M. le Vicomte de Bonald, mai 1816.

«Il faut avouer aussi que, du côté des apôtres, le zèle a été parfois un peu précipité; il amanqué dans cette occasion à la cause de la vérité, ce qui manque si souvent, une grande tête à la tête des têtes.»
Si vous voulez acquérir de l'autorité, parlez peu.
Abbé J. Toulemonde

Note du transcripteur :
Dans l'article : L'art d'excercer l'autorité, de la «Revue de Philosophie», XXII, 1913.

Si vous voulez acquérir de l'autorité, parlez peu. Ce sont vos actes qui vous feront connaître bien plus que vos affirmations. Contentez-vous d'énoncer vos ordres d'un ton net mais tran- quille, sans jamais les répéter, en homme parfaitement sûr d'être obéi. Entrer en discussion avec un élève, c'est amoin- drir son prestige. L'enfant, en effet, n'est pas capable de com- prendre les raisons profondes, il trouve toujours de bons motifs de ne pas obéir. Les arguments qu'on lui alléguera ne seront d'ordinaire que des prétextes; le motif réel, il est sou- vent impossible de le lui exposer.
On ne gouverne les hommes, même austèrement, qu'avec infiniment de douceur et de conciliation.
Lacordaire

Note du transcripteur :
Lettre au P. Besson, 4 mars 1843.
Abuser de son autorité sur ceux qui sont au-dessous de nous est aussi lâche que de flatter ceux qui sont au-dessus.
Général de Sonis

Note du transcripteur :
Phrases rapportée par Mgr. Baunard dans «Le Général de Sonis d'après ses papiers et sa correspondence», 1890.
L'État, c'est moi.
Louis XIV

Note du transcripteur :
Dans WIKIPÉDIA :

« L'État, c'est moi » est une formule attribuée à Louis XIV et qu'il aurait prononcée le 13 avril 1655 devant les parlementaires parisiens. Elle est censée rappeler la primauté de l'autorité royale dans un contexte de défiance avec le Parlement, qui conteste des édits pris en lit de justice le 20 mars 1655. Néanmoins, des historiens contestent que cette phrase, qui n'apparaît pas dans les registres du parlement, ait réellement été prononcée par Louis XIV.
L'aimable siècle où l'homme dit à l'homme:
Soyons frère - ou je t'assomme.
Lebrun

Note du transcripteur :
L'épigramme 23 qu'on trouve dans Oeuvres de Ponce Denis (Écouchard) Lebrun (1811) est exactement :
«Bon Dieu ! l'aimable Siècle où l'Homme dit à l'Homme:
Soyons Frère... ou je t'assomme!»
On ne peut régner sur les hommes quand on ne règne pas sur les coeurs.
Lacordaire

Note du transcripteur :
Vie de Saint Dominique, 1860.
Voici la phrase exacte dans son contexte :

«[...] il avait rencontré, pour son malheur, cette force honorable qui est dans l'humanité, et qui fait qu'on ne peut pas régner sur les hommes quand on ne règne pas sur leurs coeurs.»


À rapprocher de Massillon (Sermon sur les écueils de la piété des grands) :
«Soyez, Sire, comme eux, le défenseur de la gloire de Dieu, et il ne permettra pas que la vôtre s'efface jamais de la mémoire des hommes. Justifiez, en vous proposant ces grands modèles, que la piété ne déshonore point les rois; que les passions toutes seules avilissent le trône et dégradent le souverain; qu'on n'est pas digne de régner quand on ne règne pas sur soi-même; et que pour être dans les âges suivants aussi grand qu'eux aux yeux des hommes, il faut avoir été comme eux fidèle à Dieu.»
Plus l'autorité est usurpée, moins on la quitte aisément.
Lacordaire

Note du transcripteur :
Dans une lettre à Mme Swetchine du 7 septembre 1850.
Jusqu'ici, on n'a pas trouvé moyen de faire voguer un navire à pleines voiles, par les mers les plus dangereuses, sans pilote ni commandement.
Renan

Note du transcripteur :
Réponse au discours de M. Cherbuliez, prononcé dans la séance du 25 mai 1882 de l'Académie Française.

Citation retirée des éditions subséquentes.
Ne laissez aucun de vos fils vous arracher des mains le sceptre de l'autorité, il s'en servirait pour vous frapper au coeur.
Mgr Rosier

Note du transcripteur :
D'après «Le catéchisme de l'éducation» (1919), cette citation serait tirée de «L'art d'être maman» de Mgr. Rosier. Je n'ai pas vérifier l'exactitude de cette assertion.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
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