Cinq semaines sans semaineries. C'est pas grave. L'important est de continuer.

Codez !



En passant, en février et mars, j'irai faire de la formation Scratch dans une école privée secondaire de la région. Ce sera une belle occasion pour moi de démontrer comment la programmation information peut amener nos élèves à se dépasser.

Badinter : elle dit tout en 350 mots



Quelques images trouvées grâce à Twitter et aux blogues





Édouard Charton
(Magasin pittoresque, vol. 53, 1885)

Je vois bien des vieillards pareils par leur grand âge, mais d'ailleurs si différents ! Les uns présentent la triste image de la décadence, et déjà de l'anéantissement. Les autres sont restés jeunes ; oui, jeunes, je ne sais pas d'autre mot à leur appliquer. La raison de cette différence se découvre facilement. Ceux-ci n'ont pas cessé d'entretenir en eux l'activité de l'esprit ; ceux-là se sont abandonnés, repliés sur eux-mêmes, et sont tombés dans l'inertie intellectuelle.
Bonstetten, l'un des plus jeunes vieillards qui aient existé, dit à ce sujet : «Prenez l'habitude de ne fixer aucune pensée, gardez-vous de tout travail sérieux et suivi, tâchez de ne rien observer, d'être les yeux ouverts sans voir, de parler sans avoir pensé : alors, dans l'ennui qui vous dévore, laissez-vous aller à toutes vos fantaisies, et vous verrez les progrès rapides de votre imbécillité. Mais c'est en avançant en âge que toutes les misères de l'ignorance et de la paresse se font sentir. C'est la destinée de la vieillesse de faire ressortir tous les défauts du corps et de l'esprit pour faire de l'homme une caricature. Rien ne contre-balance cet affaissement des organes, que le mouvement de l'esprit. Voyez comme l'homme qui n'a point exercé son âme se courbe avec l'âge. La pensée, que rien ne soulève, pèse douloureusement sur tous les maux physiques, pour les renforcer par l'attention qu'on y donne. C'est avec ce cortège de douleurs qu'on avance vers la mort sans aucun courage ni pour vire, ni pour mourir.»
Bonstetten ne veut pas que l'on dise : « À quoi bon ? Il est trop tard ! » maximes aussi fausses que lâches. « Rien ne désole et ne flétrit la vie, dit-il, comme la crainte de la mort. Que de gens la portent dans la vie même en se disant : « Ce n'est plus la peine d'entreprendre telle étude, tel travail, parce que je suis trop vieux pour l'achever. » Comme si l'on achevait quelque chose, comme si la vie entière était autre chose qu'espérance, projet, activité, confiance en l'avenir et courage dans le présent ! Que me fait l'espace grand ou petit qui me sépare de la mort ? Tant qu'elle ne me touche pas, elle n'est rien. »
Il déclare, du reste, que cette activité et vaillance de l'esprit ne s'improvise pas ; il faut l'avoir pratiquée de longue date par un exercice continuel pour l'avoir à son service dans ses dernières années. « La vieillesse est le résultat, je dirais presque le bilan de la vie passée. Elle est ce que vous l'avez faite, bonne ou mauvaise, comme vous l'avez voulu. »

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Je débute mon soixantième tour autour du Soleil. Pour l'occasion, les femmes de ma vie m'ont offert un Kobo Glo ! Youppi !!!