Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mardi 22 janvier 2013

De toutes les Paroisses, page 141

Il ne faut à certaines gens qu'un petit ruban de plus pour devenir morveux.

Quel esprit différent entre celui qu'il faut pour commencer et celui qu'il faut pour finir!

Certains vers ne résistent pas à une seconde lecture : des fleurs revues le lendemain.

Un don dont on se souvient ressemble plus à un prêt qu'à un don.

Les jeunes se regardent, les vieux s'examinent.

Comme toutes les barques, toutes les intentions sont chavirables.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

lundi 21 janvier 2013

De toutes les Paroisses, page 140

L'espoir croit ce qu'il promet : c'est son honnêteté.

J'aime à marcher dans un chemin désert, pour rapprocher deux solitudes.

Que de choses l'on supporterait si l'on était regardé !

On se grise de silence, comme on se grise d'opium.

Les illusions enguirlandent la jeunesse, caressent l'âge mur, et expirent aux pieds de la vieillesse.

Promesses ! monnaie avec laquelle les hommes s'acquittent.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

dimanche 20 janvier 2013

2013.3

Étude : Liens entre les résultats du parcours de vie et la capacité de lecture. On y dit que «les jeunes qui obtiennent de faibles scores en lecture sont plus susceptibles de ne pas poursuivre d'études au-delà du secondaire. Plus de la moitié des jeunes (54 %) qui avaient obtenu des scores inférieurs au niveau 3 [NDLR : Sur 5] à 15 ans n'avaient pas poursuivi leurs études au-delà du secondaire à l'âge de 25 ans.» Pas vraiment surprenant quand on sait que la lecture est le mode de fonctionnement préféré de l'école pour amener les élèves à pousser leur compréhension de la matière. Clairement, si on n'aime pas lire, on doit chercher un autre moyen de nourrir son intellect ; cet autre moyen ne se trouve pas à l'école.

Sur Espace Musique samedi matin, ils ont fait tourner Gainsbourg dans son « Je suis venu te dire que je m'en vais ». Je me suis rappelé cette superbe interprétation de Jane Birkin.


J'ai suivi toute la semaine le Tata Steel. J'admire ces professionnels qui se creusent la tête pour nous offrir des perles intellectuelles. Ci-contre, Levon Aronian, numéro 2 mondial, qui essaie de reprendre ses esprits après qu'il ait laissé fondre, en septième ronde, une avance presque insurmontable.

Pour ma part, j'ai gagné (finalement) ma première ronde au tournoi qualification Élite Pom au Cercle d'échecs de Hull. Encore une fois, je me suis trouvé en assez sérieuse pression de temps. Il faut absolument que j'apprenne à ne pas calculer 15 millions de fois la même variante. C'est évidemment symptomatique d'un grand manque de confiance en soi. Toujours est-il que j'ai tout massacré à mon 30e coup, exactement comme lors de ma partie en décembre contre Richard Rose. Mais malheureusement pour mon adversaire, un peu plus tard, il a joué un coup rendant sa position presque immédiatement perdante. Un gain chanceux. Le jeu d'échecs nous force à beaucoup travailler sur soi...
Sur Matoutaouais, vous pouvez suivre le tournoi au fil des rondes.
Ça ne me rajeunit pas de fêter les 33 ans de ma p'tite deuxième.

Comme j'aime bien Tout le monde veut prendre sa place, on en a profité pour lancer un clin d'oeil québécois.

De toutes les Paroisses, page 139

On est bien moins reconnaissant à la jeunesse de tout ce qu'elle nous donne, qu'à la vieillesse de tout ce qu'elle nous laisse.

Bien faciles à expliquer les ennemis d'une femme riche : argent refusé.

Les faux amis semblent nous donner un coeur de plus pour aimer les vrais.

La vie coûte cher à ceux qui la gâchent.

Pour être sympathique, la tristesse doit avoir abdiqué toute colère.

Les excuses sont des plaignantes plutôt que des repentantes.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

samedi 19 janvier 2013

De toutes les Paroisses, page 138

Le malheur répété nous rend comme timides et nous donnerait presque l'air de l'avoir mérité.

Comme elle nous préoccupe peu, notre grande dette, la mort!

Toutes les ardeurs s'éteignent, toutes les larmes ne sèchent pas.

Il faut laisser à la pensée son heure, tout en la favorisant.

Deux bonheurs qu'on oublie trop : être le père de ses enfants, et avoir eu une mère respectable.

L'argent nous aide en bien ou en mal à être ce que nous sommes.

L'heure de la réflexion en fait la richesse.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

vendredi 18 janvier 2013

De toutes les Paroisses, page 137

Apprenons à nous passer de tout ce qui ne veut plus de nous : bonheur, jeunesse, amour, illusions, toute celle belle guirlande où le temps,

Sur les marches du temple de la gloire agonise la paix.

J'aime beaucoup la douceur sous laquelle je sens silencieusement gigoter l'énergie.

Les beautés peuvent se nuire ; les charmes ne se nuisent jamais.

La crainte peut être une vénération.

Les choses semblent quelquefois avoir une intention, tant elles arrivent à propos.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

jeudi 17 janvier 2013

Jobin-Gagnon (1-0)



Blancs : Gilles G. Jobin [1762]
Noirs : Fabien Gagnon [1925]

Tournoi qualification au championnat Élite POM du Québec
Gatineau, 15 janvier 2013
Partie Anglaise A38


Un grand merci au superbe script PGN-VIEWER trouvé sur Chess Tempo.

De toutes les Paroisses, page 136

La clarté est olympienne.

Mentir, c'est plus que comprendre, c'est s'assimiler,

Il y a des yeux qui nous détroussent comme le voleur.

Comme vous nous avez grandis, mon Dieu, en nous donnant le souvenir!

Il est des dévouements qui se font payer cher par le caractère.

Fleurs des champs, charmantes paysannes, vous avez tout l'attrait de la sincérité.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

mercredi 16 janvier 2013

De toutes les Paroisses, page 135

L'amitié se lasse comme l'amour, mais un peu moins vite, parce qu'elle galope moins.

La gravité nous enrichit de tout ce qu'elle nous défend.

Un sot qui sait se taire n'est plus un sot.

On cache son mensonge, on ne peut pas cacher sa vanité.

L'égoïste ne sent rien ; enfermé dans sa croûte, il vit.

Il est des préférences qui nous diminuent, des louanges qui nous humilient.

Il y a de la pudeur dans la sobriété.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

mardi 15 janvier 2013

De toutes les Paroisses, page 134

Les saillies naissent partout, même de la pensée la plus profonde : ce sont des sauts de l'esprit.

La valeur est au rabais, même celle des académiciens.

Un son de cloche traversant une méditation l'enrichit et l'enlève.

En politesse n'oublie pas les centimes.

En fait d'éloges, certaines gens se nourrissent de tout, même des épluchures.

On ne peut pas être grand homme sans croire en soi-même.

J'aime la femme-femme, mais homme au besoin.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

lundi 14 janvier 2013

De toutes les Paroisses, page 133

J'aime la perfection un peu bonne enfant, sans humeur pointilleuse.

La misère ! il y a bien des manières d'en parler, il n'y en a qu'une d'en souffrir.

Les idées morales doivent toujours être devant nos actions, comme une garde d'honneur.

N'applaudis pas tout ce qu'on applaudit, et ne vilipende pas tout ce qu'on vilipende : juge.

Le bonheur devient égoïste, c'est sa manière de se flétrir.

Ne te flatte pas plus de ton bonheur que de ta naissance.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913

dimanche 13 janvier 2013

2013.2


La petite Marilise a fêté ses 5 ans cette semaine.
Tout va si vite sur cette planète.


Cinq défis en éducation. Encore un gérant d'estrade (oups... un spécialiste !) qui vient nous dire quoi faire. Son 5e défi m'a fait sourire : l'impact des innovations pédagogiques. Ce chercheur nous dit : «Prouvez-moi que votre innovation est bonne, et alors, peut-être l'adopterai-je.» Il y a tellement de variables dans les sciences humaines que je me demande bien comment on peut «prouver» quoi que ce soit. Si au moins le message de M. Boutin était : RÉFLÉCHISSEZ avec d'adopter une «mode». Mais non... il suggère (gratuitement et sans «preuves» à l'appui) plutôt que l'innovation en question (la pédagogie inversée) abolit la relation pédagogique et le rôle de socialisation de l'école.

Cette semaine, j'ai franchi sans trop m'en rendre compte les 3000 tweets. Mon premier date d'octobre 2008.

Hé ! hé ! mon copain Pierre qui fera son effort !

Wow ! Benoit qui reprend du service sur son blogue.

J'ai blogué ma réaction aux trois conseils de Willingham trouvés dans le billet TBI, Ipad et autres passions technophiles de Normand Baillargeon.

J'ai aussi rédigé ma propre réponse à la question : J’enseigne et je veux utiliser Twitter : par où commencer ?

Ces deux derniers billets illustrent l'intérêt d'un espace personnel de publication sur le web : permettre de coucher sur écran ce qui se passe dans notre cerveau suite à une lecture, une conversation ou un évènement.


Mon tournoi Blitz a été plutôt catastrophique : +5 -8 =3. Je constate que je n'aime pas vraiment les 5 minutes sans incrémentation. Il serait beaucoup plus intéressant de donner 2 secondes à chaque coup. Mais je me suis bien amusé, et c'est ça l'important.

Ce n'est dans tous les tournois à système suisse qu'un joueur de classe A bat un grand-maître dans la première ronde.

J'en ai marre qu'on me parle d'outils TIC qui aident un enseignant à mieux enseigner. Ne pourrait-on pas, s'il vous plaît, se concentrer sur les outils TIC qui aident les élèves à mieux apprendre ?

Cette semaine, un copain assista à une «formation» Smart Response (les belles petites manettes). Le TBI accélère l'immobilisme en éducation.

Citation de la semaine :

« Le problème avec les TI c’est que c’est compliqué, que souvent les décisionnels n’ont pas les compétences pour comprendre ou faire des choix éclairés et que ceux qui conseillent, sont aussi ceux qui font. »
Michelle Blanc

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