Par Gilles Jobin,
dimanche 20 janvier 2013
::Semaineries
Étude : Liens entre les résultats du parcours de vie et la capacité de lecture. On y dit que «les jeunes qui obtiennent de faibles scores en lecture sont plus susceptibles de ne pas poursuivre d'études au-delà du secondaire. Plus de la moitié des jeunes (54 %) qui avaient obtenu des scores inférieurs au niveau 3 [NDLR : Sur 5] à 15 ans n'avaient pas poursuivi leurs études au-delà du secondaire à l'âge de 25 ans.» Pas vraiment surprenant quand on sait que la lecture est le mode de fonctionnement préféré de l'école pour amener les élèves à pousser leur compréhension de la matière. Clairement, si on n'aime pas lire, on doit chercher un autre moyen de nourrir son intellect ; cet autre moyen ne se trouve pas à l'école.
Sur Espace Musique samedi matin, ils ont fait tourner Gainsbourg dans son « Je suis venu te dire que je m'en vais ». Je me suis rappelé cette superbe interprétation de Jane Birkin.
J'ai suivi toute la semaine le Tata Steel. J'admire ces professionnels qui se creusent la tête pour nous offrir des perles intellectuelles. Ci-contre, Levon Aronian, numéro 2 mondial, qui essaie de reprendre ses esprits après qu'il ait laissé fondre, en septième ronde, une avance presque insurmontable.
Pour ma part, j'ai gagné (finalement) ma première ronde au tournoi qualification Élite Pom au Cercle d'échecs de Hull. Encore une fois, je me suis trouvé en assez sérieuse pression de temps. Il faut absolument que j'apprenne à ne pas calculer 15 millions de fois la même variante. C'est évidemment symptomatique d'un grand manque de confiance en soi. Toujours est-il que j'ai tout massacré à mon 30e coup, exactement comme lors de ma partie en décembre contre Richard Rose. Mais malheureusement pour mon adversaire, un peu plus tard, il a joué un coup rendant sa position presque immédiatement perdante. Un gain chanceux. Le jeu d'échecs nous force à beaucoup travailler sur soi...
Sur Matoutaouais, vous pouvez suivre le tournoi au fil des rondes.
Ça ne me rajeunit pas de fêter les 33 ans de ma p'tite deuxième.
Comme j'aime bien Tout le monde veut prendre sa place, on en a profité pour lancer un clin d'oeil québécois.
Par Gilles Jobin,
dimanche 13 janvier 2013
::Semaineries
La petite Marilise a fêté ses 5 ans cette semaine. Tout va si vite sur cette planète.
Cinq défis en éducation. Encore un gérant d'estrade (oups... un spécialiste !) qui vient nous dire quoi faire. Son 5e défi m'a fait sourire : l'impact des innovations pédagogiques. Ce chercheur nous dit : «Prouvez-moi que votre innovation est bonne, et alors, peut-être l'adopterai-je.» Il y a tellement de variables dans les sciences humaines que je me demande bien comment on peut «prouver» quoi que ce soit. Si au moins le message de M. Boutin était : RÉFLÉCHISSEZ avec d'adopter une «mode». Mais non... il suggère (gratuitement et sans «preuves» à l'appui) plutôt que l'innovation en question (la pédagogie inversée) abolit la relation pédagogique et le rôle de socialisation de l'école.
Cette semaine, j'ai franchi sans trop m'en rendre compte les 3000 tweets. Mon premier date d'octobre 2008.
Ces deux derniers billets illustrent l'intérêt d'un espace personnel de publication sur le web : permettre de coucher sur écran ce qui se passe dans notre cerveau suite à une lecture, une conversation ou un évènement.
Mon tournoi Blitz a été plutôt catastrophique : +5 -8 =3. Je constate que je n'aime pas vraiment les 5 minutes sans incrémentation. Il serait beaucoup plus intéressant de donner 2 secondes à chaque coup. Mais je me suis bien amusé, et c'est ça l'important.
Ce n'est dans tous les tournois à système suisse qu'un joueur de classe A bat un grand-maître dans la première ronde.
J'en ai marre qu'on me parle d'outils TIC qui aident un enseignant à mieux enseigner. Ne pourrait-on pas, s'il vous plaît, se concentrer sur les outils TIC qui aident les élèves à mieux apprendre ?
Cette semaine, un copain assista à une «formation» Smart Response (les belles petites manettes). Le TBI accélère l'immobilisme en éducation.
Citation de la semaine :
« Le problème avec les TI c’est que c’est compliqué, que souvent les décisionnels n’ont pas les compétences pour comprendre ou faire des choix éclairés et que ceux qui conseillent, sont aussi ceux qui font. » Michelle Blanc