Chemin faisant, page 141
Par Gilles Jobin, lundi 14 mai 2012 :: Barratineries :: #1464 :: rss
Le soir ferme les calices de toutes les fleurs avant l'arrivée de la nuit; c'est un amant jaloux.
On accepte la menue monnaie de l'amour, la menue monnaie de l'amitié, mais on n'accepte pas la menue monnaie filiale.
Les jeunes aiment à étonner, les vieux à convaincre.
J'arrive à concevoir quelque pitié pour les vieilles qui se teignent : elles croient se défendre, et se défendre est si naturel dans l'attaque ! - mais les jeunes?
On paie souvent pour s'ennuyer !
On gâche la parole humaine comme on gâche l'eau du fleuve, et quelle haute mission elle a cependant! C'est elle qui fait le bien et le mal, le juste et l'injuste, qui bénit et maudit, qui sert l'âme et le coeur : c'est une révélatrice, une des plus grandes munificences de Dieu envers l'homme.
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
Lire le premier billet consacré à cette série.
On accepte la menue monnaie de l'amour, la menue monnaie de l'amitié, mais on n'accepte pas la menue monnaie filiale.
Les jeunes aiment à étonner, les vieux à convaincre.
J'arrive à concevoir quelque pitié pour les vieilles qui se teignent : elles croient se défendre, et se défendre est si naturel dans l'attaque ! - mais les jeunes?
On paie souvent pour s'ennuyer !
On gâche la parole humaine comme on gâche l'eau du fleuve, et quelle haute mission elle a cependant! C'est elle qui fait le bien et le mal, le juste et l'injuste, qui bénit et maudit, qui sert l'âme et le coeur : c'est une révélatrice, une des plus grandes munificences de Dieu envers l'homme.
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
Lire le premier billet consacré à cette série.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Gilles Jobin
Les commentaires pour ce billet sont fermés.