dimanche 22 avril 2012
Chemin faisant, page 117
Par Gilles Jobin, dimanche 22 avril 2012 :: Barratineries
Attention devant qui tu pleures ; ne te désarme pas devant l'inconnu.
On est généralement prodigue en avril, quand les jeunes pousses se lèvent : j'ai connu un avare qui se rasait deux fois par semaine dans ce mois charmant.
Les déceptions sont comme les chauves-souris ; elles viennent furtivement.
Il ne faut pas vouloir écrire une pensée, il faut que la pensée force notre main.
L'amour qui analyse la chanson est déjà vieux.
Il y a des gens qui font avec notre douleur ce que certains gourmets font avec la salade; ils la tournent en tous sens par leurs questions, pour que le poivre et le vinaigre ne perdent rien de leur saveur.
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
Lire le premier billet consacré à cette série.
On est généralement prodigue en avril, quand les jeunes pousses se lèvent : j'ai connu un avare qui se rasait deux fois par semaine dans ce mois charmant.
Les déceptions sont comme les chauves-souris ; elles viennent furtivement.
Il ne faut pas vouloir écrire une pensée, il faut que la pensée force notre main.
L'amour qui analyse la chanson est déjà vieux.
Il y a des gens qui font avec notre douleur ce que certains gourmets font avec la salade; ils la tournent en tous sens par leurs questions, pour que le poivre et le vinaigre ne perdent rien de leur saveur.
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
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