Dès que nous tenons une opinion, elle nous tient.
Alain, Propos sur l'éducation, p.101, P.U.F 1969.


Cette lettre d’opinion d’une enseignante de cinquième secondaire n’est pas vraiment étonnante. Elle reflète ce que bien des personnes pensent relativement aux outils technologiques personnels : des distractions qui empêchent les élèves de gober les précieuses connaissances dispensées par l’enseignant et qui en font des êtres antisociaux !

Dans l’entrevue accordée à Radio-Canada, Mme Fortin suggère que les élèves ne devraient avoir que crayons et cartables en classe. (J'ai bien souri en l'entendant «ploguer» la sortie de son dernier roman.)

Clairement, nous sommes ici devant une enseignante qui semble complètement dépassée par les technologies et qui préférerait ne pas avoir à s’en préoccuper. Elle suggère donc cette solution simpliste : les bannir !

Je sais que mon propos est stéréotypé, mais n’est-ce pas le rôle de l’école d’éduquer nos enfants ? entre autres aux bienfaits et aux méfaits des technologies ? Il me semble que les textos sont un bon prétexte pour parler des différents niveaux de la langue, et faire ressortir les forces et les faiblesses de chacun.

Bien sûr, chacun a droit à son opinion, mais j’ai peine à croire qu’une enseignante ne puisse profiter des moments d’écriture pour en retirer un certain jus pédagogique. Peut-être ne sait-elle pas comment ? Auquel cas, elle aurait dû, il me semble, demander l’aide du leader pédagogique de son école (normalement, c’est son directeur). Elle aurait pu aussi faire appel à son conseiller pédagogique en français ou en technologies.