Les TIC, le TBI et le RÉCIT
Par Gilles Jobin, mardi 24 mai 2011 :: Généraleries :: #1107 :: rss
La semaine prochaine, j’assiste à un atelier RÉCIT ayant pour titre Le tableau blanc interactif (TBI) dans le paradigme de l'apprentissage.
Je m’y suis inscrit surtout par curiosité parce que TBI et apprentissage sont deux termes qui m'apparaissent contradictoires. Me tromperais-je ?
Je m’explique.
Un tableau blanc interactif est essentiellement un outil d’enseignement. Or, pour moi, enseigner ne veut pas dire qu’il y ait apprentissage. Enseigner veut tout simplement dire qu’une personne (le prof) donne de la matière (avec toutes ses ressources didactiques, psychologiques, etc.) du mieux qu’il le peut. Dans ma tête, pour qu’il y ait apprentissage, il faut que l’élève soit actif et engagé.
Et tout le débat est là, car on m’a souvent répété que ce n’est pas parce qu’un élève écoute un prof qu’il n’est pas « actif » dans ses apprentissages. D'ailleurs, tout l’enseignement traditionnel est basé sur cette idée. Et ceux qui y croient (la grande majorité en fait) font partie du paradigme de l’enseignement.
Une minorité (d’après mes observations) ne sont pas de cet avis. Ils croient plutôt que l’élève doit être au centre de son processus d’apprentissage devenant ainsi un constructeur investigateur, un coopérateur actif et un acteur à part entière de sa formation.
Le problème est que même les tenants du paradigme de l’enseignement nous disent croire aussi à l’élève constructeur et me racontent souvent qu’il n’y a pas contradiction entre ces deux positions. Et, du coup, je ne comprends plus. Je ne comprends pas comment on peut affirmer que l’élève apprend beaucoup mieux lorsqu’il est actif et, du même souffle, me dire qu’un élève apprend aussi très bien quand c’est le prof qui parle. Pour moi, si on croit vraiment qu’un élève doit être actif, alors on doit tout faire en tout temps pour qu’il le soit, actif !
À cet égard, le TBI est une immense perte de temps, car, pendant qu’une ou deux ou trois personnes s’en servent, les autres doivent ÉCOUTER. Bien entendu, c’est ok pour la personne qui s’en sert car elle est active. Mais alors pourquoi ne pas avoir un ou deux ordinateurs en classe (branchés sur un canon pour éventuellement faire une présentation) au lieu d’un TBI ?
Et le RÉCIT dans tout cela ?
Faut-il vraiment s’occuper de donner de la formation sur cet outil ? Ne faudrait-il pas plutôt se pencher sur la formation des enseignants pour les amener à développer des situations où tous les élèves de la classe seraient actifs dans leurs apprentissages ? Ne faudrait-il pas faire découvrir aux enseignants l’immense potentiel pédagogique que possède un ordinateur quand il est entre les mains de l'élève ? Ne faudrait-il pas que le RÉCIT puisse répondre à la question suivante : « Comment puis-je rendre les élèves actifs avec une dizaine d’ordinateurs branchés en permanence sur Internet dans ma classe ? » Vous pourriez y répondre, vous, à cette dernière question ?
Moi, je pense qu’au RÉCIT, nous sommes majoritairement dans le paradigme de l’enseignement, et que la venue du TBI nous conforte dans ce qu’on fait de mieux : ENSEIGNER !
Je m’y suis inscrit surtout par curiosité parce que TBI et apprentissage sont deux termes qui m'apparaissent contradictoires. Me tromperais-je ?
Je m’explique.
Un tableau blanc interactif est essentiellement un outil d’enseignement. Or, pour moi, enseigner ne veut pas dire qu’il y ait apprentissage. Enseigner veut tout simplement dire qu’une personne (le prof) donne de la matière (avec toutes ses ressources didactiques, psychologiques, etc.) du mieux qu’il le peut. Dans ma tête, pour qu’il y ait apprentissage, il faut que l’élève soit actif et engagé.
Et tout le débat est là, car on m’a souvent répété que ce n’est pas parce qu’un élève écoute un prof qu’il n’est pas « actif » dans ses apprentissages. D'ailleurs, tout l’enseignement traditionnel est basé sur cette idée. Et ceux qui y croient (la grande majorité en fait) font partie du paradigme de l’enseignement.
Une minorité (d’après mes observations) ne sont pas de cet avis. Ils croient plutôt que l’élève doit être au centre de son processus d’apprentissage devenant ainsi un constructeur investigateur, un coopérateur actif et un acteur à part entière de sa formation.
Le problème est que même les tenants du paradigme de l’enseignement nous disent croire aussi à l’élève constructeur et me racontent souvent qu’il n’y a pas contradiction entre ces deux positions. Et, du coup, je ne comprends plus. Je ne comprends pas comment on peut affirmer que l’élève apprend beaucoup mieux lorsqu’il est actif et, du même souffle, me dire qu’un élève apprend aussi très bien quand c’est le prof qui parle. Pour moi, si on croit vraiment qu’un élève doit être actif, alors on doit tout faire en tout temps pour qu’il le soit, actif !
À cet égard, le TBI est une immense perte de temps, car, pendant qu’une ou deux ou trois personnes s’en servent, les autres doivent ÉCOUTER. Bien entendu, c’est ok pour la personne qui s’en sert car elle est active. Mais alors pourquoi ne pas avoir un ou deux ordinateurs en classe (branchés sur un canon pour éventuellement faire une présentation) au lieu d’un TBI ?
Et le RÉCIT dans tout cela ?
Faut-il vraiment s’occuper de donner de la formation sur cet outil ? Ne faudrait-il pas plutôt se pencher sur la formation des enseignants pour les amener à développer des situations où tous les élèves de la classe seraient actifs dans leurs apprentissages ? Ne faudrait-il pas faire découvrir aux enseignants l’immense potentiel pédagogique que possède un ordinateur quand il est entre les mains de l'élève ? Ne faudrait-il pas que le RÉCIT puisse répondre à la question suivante : « Comment puis-je rendre les élèves actifs avec une dizaine d’ordinateurs branchés en permanence sur Internet dans ma classe ? » Vous pourriez y répondre, vous, à cette dernière question ?
Moi, je pense qu’au RÉCIT, nous sommes majoritairement dans le paradigme de l’enseignement, et que la venue du TBI nous conforte dans ce qu’on fait de mieux : ENSEIGNER !
Commentaires
1. Le mardi 24 mai 2011 à 21:07, par Pierre Lachance
2. Le mardi 24 mai 2011 à 21:08, par Cynthia Ouellette :: site
3. Le mardi 24 mai 2011 à 21:25, par Gilles Jobin :: site
4. Le mardi 24 mai 2011 à 21:43, par Personne ressource du RÉCIT
5. Le mardi 24 mai 2011 à 21:59, par Gilles Jobin :: site
6. Le mardi 24 mai 2011 à 22:03, par Gilles Jobin :: site
7. Le mardi 24 mai 2011 à 22:30, par remiroots :: email
8. Le mardi 24 mai 2011 à 22:31, par Daniel Ricard
9. Le mardi 24 mai 2011 à 23:11, par Gilles Jobin :: site
10. Le mercredi 25 mai 2011 à 00:48, par Pierre Lachance
11. Le mercredi 25 mai 2011 à 01:58, par Gilles Jobin :: site
12. Le mercredi 25 mai 2011 à 03:03, par Lyne :: email
13. Le mercredi 25 mai 2011 à 14:21, par Pierre Lachance
14. Le mercredi 25 mai 2011 à 16:49, par Steve Quirion
15. Le mercredi 25 mai 2011 à 17:22, par Benoit Petit :: email :: site
16. Le mercredi 25 mai 2011 à 17:25, par Richard Ayotte
17. Le mercredi 25 mai 2011 à 21:41, par olivier :: email :: site
18. Le jeudi 26 mai 2011 à 01:26, par Gilles Jobin :: site
19. Le jeudi 26 mai 2011 à 13:08, par Thierry :: email :: site
20. Le jeudi 26 mai 2011 à 13:56, par Steve Quirion
21. Le jeudi 26 mai 2011 à 16:44, par Danielle Beauséjour, Récit local :: email
22. Le lundi 6 juin 2011 à 20:30, par G Deschênes
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Gilles Jobin
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