Jobineries

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Commentaires

1. Le jeudi 16 septembre 2010 à 16:44, par Jean Trudeau

Ton interprétation de cette citation m'étonne un peu, Gilles. Je ne comprends pas par quel détour tu arrives à l'associer au tri social! J'y vois pour ma part une simple paraphrase du proverbe populaire « Après la pluie, le beau temps », popularisé par la comtesse de Ségur.

2. Le jeudi 16 septembre 2010 à 17:35, par Gilles Jobin :: site

Bonjour Jean,
Peut-être, en effet, suis-je trop sévère. Ou trop susceptible...
Pour moi, aussitôt qu'on compare deux personnes (deux enfants), on les trie. Et cela m'agace.
À l'école, on passe notre temps à nous parler de réussite. Alors que ce n'est pas de réussite «personnelle» dont on nous gave, mais bien de réussite «scolaire», comme si cela englobait tout.
Je préfère donc la phrase de Nietzsche : «Deviens ce que tu es.» Et on n'a pas besoin d'adversaire pour s'aimer ou pour apprécier nos réussites, mais plutôt d'êtres humains prêts à faire un bout de route avec soi.

3. Le jeudi 16 septembre 2010 à 21:41, par ~~néobio~~ :: site

[quote]Ton interprétation de cette citation m'étonne un peu, Gilles. Je ne comprends pas par quel détour tu arrives à l'associer au tri social! J'y vois pour ma part une simple paraphrase du proverbe populaire « Après la pluie, le beau temps », popularisé par la comtesse de Ségur.[/quote]

la tienne m'étonne tout autant lol

pour moi, l'auteur semble affirmer que le plaisir que l'on ressent au printemps n'existe que dans le fait de le retrouver après une période désagréable, en effet un printemps perpétuel serait agréable, mais pas autant que de le retrouver chaque année après une période froide inévitable
Période pendant laquelle son évocation provoquait invariablement un moment de nostalgie douce et d’envie
(vivement le printemps que le plaisir arrive...)

à noter que l'hiver reviendra invariablement ainsi que le printemps suivant, quoi qu'on fasse
c'est en quelque sorte "écrit" , c'est dans l'ordre des choses

Ensuite l'auteur tente de comparer le plaisir ressenti au printemps (si retrouvé après l'hiver)
au plaisir ressenti à la réussite qui ferait, selon elle suite invariablement, à l'adversité

La magie des saisons et leur alternances est inéluctable
Malheureusement pas le retour de la réussite ni l'adversité d’ailleurs


en fait, l’auteur, compatissante parle d’expérience, ayant connu l’adversité elle-même
elle tente d’expliquer que la réussite sera d’autant plus agréable si le lecteur traverse l’adversité sans se décourager
il faut donc qu’il continue ses efforts (ça ce n’est pas dit mais c’est impliqué)
elle lui explique que ce plaisir est inéluctablement la suite logique du passage obligé par l’adversité
le diplôme est le printemps retrouvé

après que le futur cadre du nouveau diplômé (qui lui aussi a obtenu son diplôme après un certain temps d’adversité)
ai regardé d’un air distrait le fameux diplôme si chèrement acquis
il prononcera la même phrase à un mot prés : le mot « avancement » remplacera le mot « diplôme »
…………………………………………………………………..

quelques années après, le nouveau diplômé est devenu cadre à son tour, au coin du feu il récite la phrase d’encouragement gravée à jamais dans sa mémoire
la larme à l’œil il s’adresse à son adolescent de fils qui écoute marylin manson ,
il ne comprend pas que son fils refuse en bloc ce concept qui pourtant est si « vrai »
et qu’il pose pour toute réponse : trois questions incompréhensibles :
1. Pourquoi les orga¬ni¬sa¬tions, par¬tout, qu’elles soient commerciales, sociales ou religieuses, ont-elles de plus en plus de dif¬fi¬culté à mener leurs affaires ?
2. Pour¬quoi, par¬tout dans le monde, des individus se sentent-ils de plus en plus en conflit avec les orga-ni¬sa¬tions dont ils font partie et s’en sentent étrangers ?
3. Pour¬quoi la société et la biosphère sont-elles de plus en plus en débâcle ?


Son fils se lance alors dans la lecture à voix haute d’une histoire au sujet de la réussite de steeve job…..

4. Le jeudi 16 septembre 2010 à 22:07, par ~~néobio~~ :: site

Son fils se lance alors dans la lecture à voix haute d’une histoire au sujet de la réussite de steeve job…..

préhembule:
Le devoir de différence
Plus on est semblable à tout le monde, plus on est comme il faut. C’est
le sacre de la multitude. Être habillé comme il faut, parler comme il
faut, manger comme il faut, marcher comme il faut, vivre comme il
faut, j’ai entendu cela toute ma vie.
Léon Bloy



Juin 2005, Palo Alto, Californie.
L’année universitaire se termine à Stanford.
Avec leurs familles et leurs amis, 5 000 étudiants,
fin prêts pour la vie active, persuadés de détenir
toutes les cartes qui assureront leur avenir, envahissent les
gradins du stade où va se dérouler la cérémonie de remise des
diplômes.
Comme à l’ouverture d’un match de coupe du
monde de football, des ballons s’envolent et des Klaxons
lancent des appels de détresse. Alors que les professeurs
entrent sur la pelouse, des cris retentissent :
⎯ Steve, embauche-moi !

Derrière le président de l’université, à l’avant du cortège
officiel, un quinquagénaire mal rasé, les yeux pétillant sous
ses lunettes rondes à monture métallique, lève la tête et
sourit. Il aperçoit dans le ciel une bannière publicitaire, traînée
par un avion de tourisme, sur laquelle il peut lire un
message à son adresse :
⎯ Steve, ne sois pas petit joueur – recycle tous les e-waste 1.
Mais déjà l’avion s’éloigne, le révérend Scotty McLennan
ramène le calme dans le Stanford Stadium et donne sa bénédiction,
puis le président introduit l’invité d’honneur de la
cérémonie : Steve Jobs, le charismatique fondateur d’Apple
Computers. Il le décrit comme un visionnaire et rappelle sa
volonté de toujours privilégier l’innovation. Décontracté,
Steve monte sur le podium. Comme tous les dignitaires, il
porte une robe noire à col violet, mais il l’a passée au-dessus
d’un jean délavé, sans se soucier du protocole. Cette nonchalance
ne fait que préfigurer la teneur du discours que va
prononcer Steve 2.

⎯ Je n’ai jamais été diplômé, dit-il dès le début sur un ton
de mise en garde. En vérité, je n’ai jamais été aussi près d’une
cérémonie de remise de diplômes qu’aujourd’hui.
Il raconte alors comment il abandonna l’université après
six mois parce que ses parents adoptifs n’avaient pas les
moyens de payer ses études.

⎯ Je n’avais aucune idée de ce que je voulais pour ma vie
et je ne voyais pas comment l’université pouvait m’aider. Et
pourtant, j’y dépensais l’argent que mes parents avaient
économisé durant toute leur vie. Aussi je décidai d’abandonner,
persuadé que je m’en sortirais de toute façon. J’étais un
peu effrayé mais, quand je regarde en arrière, ce fut l’une des
meilleures décisions que je n’ai jamais prises. À la minute où
j’ai abandonné [décidé de ne plus payer, donc de ne pas
passer de diplôme], j’ai eu la liberté de ne plus suivre les cours
obligatoires et j’ai assisté à ceux qui m’intéressaient.
Comme à son habitude, en ce dimanche de juin 2005,
Steve Jobs joue le porte-parole de sa génération. Sans fauxfuyant,
il annonce aux étudiants de Stanford que les
diplômes ne servent à rien. Un diplôme implique un ensemble de
connaissances stéréotypées, avec des cours obligatoires.

Au contraire, un homme libre doit étudier selon ses
goûts et ses aspirations. Il se constitue ainsi un cursus sur
mesure qui, de ce fait, ne peut plus porter aucune appellation
standardisée.

⎯ Parce que j’avais décidé de ne passer aucun examen, je
n’avais pas à suivre les cours normaux. Je me suis alors inscrit
en calligraphie. […] Je l’ai fait sans songer à une application
quelconque dans ma vie. Mais dix ans plus tard, quand nous
avons conçu le Macintosh, tout m’est revenu. Et nous avons
inclus tout cela dans le Mac.
Ce fut le premier ordinateuravec de belles polices de caractère.
Si je n’avais pas suivi ce cours de typo à l’université,
le Mac n’aurait jamais disposé de plusieurs
polices avec des jeux de caractères proportionnels.

Si les parents adoptifs de Steve n’avaient pas manqué d’argent,
s’il n’avait pas décidé de n’en faire qu’à sa tête et de
n’étudier que ce qui lui plaisait, l’informatique n’aurait peutêtre
jamais eu le visage que nous lui connaissons. Si Steve
n’avait pas guéri d’un cancer du pancréas, il n’aurait sans
doute jamais terminé son discours de Stanford par une
dernière invective :
⎯ Votre temps est limité, aussi ne le gaspillez pas en
vivant la vie de quelqu’un d’autre. Ne vous laissez pas piéger
par les dogmes […]. Et, par-dessus tout, ayez le courage de
suivre votre coeur et vos intuitions.
Pour Steve Jobs, les jeunes diplômés de Stanford avaient
déjà perdu trop de temps en suivant les dogmes que constituent
les programmes universitaires. Il était temps pour eux
de commencer à vivre ; en conclusion, il leur dit :
⎯ Restez sur votre faim. -Soyez fous!!!

5. Le vendredi 17 septembre 2010 à 04:56, par Sébastien

Pour ma part, je prends plaisir à souffrir voilà qui règle bien des questionnements.

6. Le vendredi 17 septembre 2010 à 16:06, par ~~néobio~~ :: site

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