Sans trop de gaieté de coeur, je dois assister demain à une première journée de formation sur la gestion axée sur les résultats. Elle est donnée par un professeur de l'UQO, M. Pierre Collerette. Tous les gestionnaires qui m'en ont parlé n'avaient que des éloges à son égard.

Je viens de recevoir une copie des acétates (au nombre de 63 !!!) qui seront sans doute présentés demain. En voici un :

Quand je vois des trucs semblables, je me dis qu'il est temps que nos gestionnaires passent en mode 21e siècle. Et puis, une gestion interventionniste, lorsque le gestionnaire est incompétent, c'est extrêmement dangereux. Combien de directeurs d'écoles, dites-moi, comprennent profondément la réforme ? En tout cas, lorsque madame la ministre lançait toutes sortes de niaiseries sur le renouveau, je n'en ai pas entendu plusieurs s'insurger contre la chose ! Imaginez, par exemple, un directeur d'école qui, croyant bien faire, demande à l'enseignant de la maternelle de modifier ses pratiques pour qu'il enseigne explicitement et systématiquement l'alphabet aux élèves. C'est interventionniste all right, mais complètement en l'encontre du programme de formation. Qui donc va ramener à l'ordre ce directeur ?



Le dernier paragraphe de cet acétate est pour le moins... insultant. Ne pas chercher à punir ? Ah non ? Un gestionnaire qui a le trip du pouvoir est très dangereux. En tout cas, à moi, ça me fait drôlement peur. Et puis, la dernière phrase laisse entendre qu'on ne dépistait pas les élèves en difficulté. Diable ! - je rage - ON LES DÉPISTE. Le problème c'est qu'on n'a pas les ressources pour leur venir en aide. Croit-on vraiment qu'en fixant des résultats, on aura plus de ressources? Cela relève de la pensée magique.

Bref, faudra que je garde mon calme demain... Je ne sais si Internet sera accessible de la salle de formation, mais si c'est le cas je vais tenter de twitter mes impressions au fur et à mesure de la rencontre.