La semaine dernière fut épouvantable, la pire en cinq ans.

Mardi, Andréanne nous annonça le décès de Jean, son beau-père. Elle a fait un bon billet qui le décrit fort bien. Quant à moi, je retiens son immense courage. Et aussi son incroyable sens de l'humour dont ses trois fils ont d'ailleurs hérité.

À la cérémonie, Éléonore, une petite amie d'Estéban, lui lança :

- Il ne te reste plus qu'un grand-père.
- Mais non, répondit-il, il y a aussi ma grand-maman Marie.

* * *


Puis, jeudi...

Marie part avec les chiens pour leur promenade matinale.

Autour de 6 h 15, le téléphone sonne.

- Chéri, je suis au dépanneur près du parc. Viens nous chercher : Ubuntu s'est blessée et elle ne peut marcher.

Elle ne pouvait plus se tenir sur sa patte droite avant. Probablement une cassure.

Énervés, nous attendons 8 h, l'ouverture de la clinique.

- Il n'y a pas de doute, c'est effectivement une cassure, nous confirme la vétérinaire. On va prendre une radiographie.

La radiographie indiquait une très, mais très vilaine cassure. Comme si l'os, semblable à du verre, avait éclaté.

- Comment est-ce arrivé ? nous demanda la vétérinaire.
- Elle courait, tout simplement. Et tout à coup, sans aucune raison (pas de trou, pas d'enfargement, rien) elle s'est arrêtée en lançant des cris perçants.
- Une telle cassure n'est vraiment pas normale. Cependant vous êtes chanceux dans votre malchance, nous rassure-t-elle, car en après-midi, un spécialiste des os brisés sera à la clinique.

Mais la solution espérée (une espèce de «pin» qui maintiendrait les morceaux de l'os) s'avère impossible aux dires de ce spécialiste.

De plus, il semblait grandement probable que la chienne était aux prises avec le cancer des os. Toute la journée, nous avons tenté de trouver, sans succès, une solution.

Ubuntu s'est éteinte doucement jeudi soir.