Hier, en entrant dans la salle de réunion, je trouve sur le tableau cette citation :
Déformation de collectionneur oblige, je vérifiai immédiatement sur Internet son exactitude ; en guillemettant la phrase dans Google, un seul résultat apparu, ce qui, évidemment, éveilla ma suspicion.
En réalité, la phrase exacte se trouve dans son Instruction sur les états d'oraison. Premier Traité, où sont exposées les erreurs des faux mystiques de nos jours, Livre V, pp. 95-96 publié en 1697.
[...] La réflexion affermit nos actes; et cet affermissement nous est nécessaire tant que nous sommes dans cette vie, où nous ne voyons qu'en partie, comme dit saint Paul (7 Cor. XIII, 9), c'est-à-dire imparfaitement. De la faiblesse de nos vues vient celle de nos résolutions. En cet état, Dieu a voulu mettre dans l'esprit humain la force, pour ainsi parler, de redoubler ses actes par la réflexion, pour donner de la fermeté à ses mouvements directs. Ainsi, les actes directs ont quelque chose de plus simple, de plus naturel, de plus sincère peut-être, qui vient plus du fond, si vous voulez ; mais les réflexions qui ont la force de les confirmer venant par-dessus, elles font dire à David : J'ai juré, et j'ai résolu de garder les lois de votre justice. (Psal. CXVIII, 106.)
C'est pourquoi la réflexion est appelée l'œil de l'âme, parce que l'acte direct n'étant le plus souvent assez aperçu, la réflexion, en l'apercevant, raffermit avec connaissance, et comme par un jugement confirmalif.
Si on tient à bien citer Bossuet, il aurait fallu écrire :
[...] La réflexion est appelée l'œil de l'âme [...] (1697)

Notons par ailleurs que la date donnée sur le tableau est celle de sa naissance.