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Commentaires

1. Le samedi 17 novembre 2007 à 14:10, par Mario Asselin :: email :: site

«... comment réagir devant une telle détresse ?»

Bien sûr, la meilleur des réactions risque de ne pas être en lien avec le blogue, mais si une telle chose arrivait dans une école où je travaillerais, mon réflexe me porterait à réagir directement sur le blogue de l'élève. Je crois qu'il y a «un espace» (dans le sens de «marge de manoeuvre») pour réagir correctement.

Le fait de joindre «la conversation» sur son territoire pourrait risquer de déstabiliser le jeune, voire de remettre en question l'existence du blogue (puisque le jeune pourrait se sentir «démasqué», en quelque sorte), mais comme ce jeune a choisi l'espace public et qu'il ouvre des portes, je me glisserais le pied. Il me semble que ça pourrait ramener un peu d'équilibre, non?

2. Le samedi 17 novembre 2007 à 14:14, par Mario Asselin :: email :: site

Précision suite au commentaire précédent: je me demande si je m'identifierais en tant que membre du personnel de l'école. Je signerais mon nom assurément, mais pour le reste, je me demande si ce ne serait pas une meilleure stratégie que de ne pas dévoiler en public mon statut puisque le jeune saurais lui qui je suis. Qu'en penses-tu Gilles?

3. Le samedi 17 novembre 2007 à 14:35, par Gilles G. Jobin :: email :: site

Mario, je suis en train de mijoter un commentaire sur le blogue du jeune. On verra bien sa réaction...

4. Le samedi 17 novembre 2007 à 18:57, par François Guité :: email :: site

J'aime bien la suggestion de Mario. Par contre, je ne suis pas sûr que cela donne des résultats positifs dans l'éventualité, comme c'est le cas ici, où la direction adopte une position d'autorité. Autrement dit, ça marcherait dans le cas d'un directeur à l'esprit ouvert, comme Mario, mais sans doute pas avec l'attitude que semble adopter la direction de cette école. Néanmoins, Mario a raison de ne pas préjuger de l'attitude de la direction.

En ce qui me concerne, l'autoritarisme (si autoritarisme il y a) n'a plus sa place aujourd'hui dans les écoles. Si tel est le cas, j'approuve le blogue de l'élève.

5. Le dimanche 18 novembre 2007 à 13:57, par Joseph Deneault, Djeault, DjO :: site

El señor Gilles écrit : « ...question importante ici, pour nous, éducateur, est la suivante : comment réagir devant une telle détresse ? », mais je ne vois pas de « détresse » dans le ¬nouveau¬ blogue de Dominic T, que je viens de lire de A à Z : je vois plutôt un jeune homme de 14 ans, articulé, qui aime argumenter et qui, somme toute, se défend bien en français.

Je vois aussi son esprit de contestation, si « in » dans les années 60, et aussi, que Dominic se sait activement appuyé par son père, et aussi, que sa mère est dans le décor. Je lis aussi, tel père, tel fils, son désir d'aller au fond des choses et, bref, d'exercer son esprit critique ; je trouve ça merveilleux que Dominic se soit ouvert un blogue pour discuter d'une problématique qui lui tient à coeur, et qu'en plus, il ne se soit pas caché derrière un pseudonyme : il divulgue son identité lui-même, ses parents sont clairement au courant, et il n'utilise pas un ton menaçant dans le sens criminel du terme : de fait, dans le meilleur des mondes, son blogue offrirait une possibilité de dialogue avec ses enseignants, la direction ou quiconque voudrait s'en mêler, comme nous, ici-même.

Tout cela démontre également d'une bonne dose de créativité, que Dominic sait exploiter le domaine des TIC et qu'il cherche même à coopérer, mais qu'il veut aussi pouvoir critiquer des détails, des situations et des tournures de phrases qu'ils trouvent discutables.

Par contre, le ton du blogue de Dominic tend à la confrontation : certaines artournures de phrases, comme les « conneries d'un tel » gagneraient à être adoucies, ce qui serait un terrain plus propice à une « discussion empathique ». Il faudrait donc que Dominic fasse attention de ne pas trop écorcher quiconque : il y a plusieurs façons de passer un même message, sans irriter son destinataire...

Dominic, 14 ans, bel et bien un @cteur du Web, nous informe lui-même dans son blogue qu'il accumule les sanctions disciplinaires pour travaux ou devoirs non-remis. : il en est même fier ! Plusieurs de ses enseignants et la direction ne partagent pas cette fierté : le blogue de Dominic est in@ccessible de l'école, voire de la CS, et sa mère lui a dit que directeur veut que le blogue disp@raisse. Même si j'accepte que l'école et ses acteurs avons le devoir de ne pas divulguer les dossiers de nos élèves à tous vents, dans un cas comme celui-ci, où c'est l'élève appuyé par ses parents qui veulent en discuter publiquement, pourquoi pas ?

Sauf que, menaces en moins, ça a la même odeur que l'incident impliquant « Le roux », son blogue et le PEI de Neufchatel, au printemps 2007, je crois. Le roux avait été expulsé ; Dominic T n'a rien écrit depuis le 12, une journée pédagogique ; qu'est-ce qui s'est passé durant la semaine ? C'est peut-être là que se cache cette détresse dont parlait Gilles.

Dominic devra-t-il étendre son champ de socialisation à une autre école ?

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À « l'École Utopia », un Wiki aiderait à résoudre un des problèmes de Dominic et son père : l'enseignant X informe ses élèves et leurs parents qu'il rédiqe lui-même certains documents d'accompagnement, mais aussi que dans le feu de cette action créative, il sait que parfois, certains points pourraient être revus, nuancés, précisés, clarifiés, etc.

À l'École Utopia, les enseignants publient donc dans leurs Wikis les textes pédagogiques utilisés en classe, en informe leurs élèves et leurs parents et alors tous et chacun peuvent critiquer, questionner, commenter, suggérer, voire féliciter, bref, s'impliquer dans la revue des documents pédagogiques utilisés en classe.

6. Le dimanche 18 novembre 2007 à 14:25, par Gilles G. Jobin :: email :: site

Merci Joseph.
Par détresse, j'entendais, même si c'est peut-être paradoxal, une détresse "positive", dans le sens des écrits de Thomas Bernhard dans ses attaques intelligentes contre sa ville, son pays, la société. Certaines phrases de Dominic me rappellent un peu cet auteur. Ex. "[...] je suis resté à la maison aujourd’hui pour faire des travaux forcés (et stupides aussi) pour me faire souffrir."
L'école peut-elle aider un élève qui voit les travaux d'apprentissage comme une souffrance?

Autre exemple :
"Nous avions eu un cours d’histoire aujourd’hui et c’est toujours aussi ennuyant comme les autres cours d’avant. Je ne vois pas l’intérêt de remplir des trous dans des phrases."

Bon, je cherche peut-être un peu loin, mais j'avoue ne pas détester son style...

Mais sans doute aurais-je dû écrire désarroi au lieu de détresse.

7. Le dimanche 18 novembre 2007 à 15:24, par C.-A. Bachand :: site

Depuis hier la réponse Mario me chicotte… Je trouve la situation loin d’être simple. En effet, même si un intervenant de l’école répond sur un blogue personnel de l’élève, cet intervenant demeure dans une situation d’autorité. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une discussion entre un adulte et un jeune de 14 ans, aussi disert soit-il (et il faut l’admettre, il est pas mal).

De même considérant les mesures utilisées par l’école (travaux, expulsion, etc.), il faut aussi admettre qu’il se trouve dans une relation de pouvoir où il est loin d’avoir le gros bout du bâton. Un blogue ayant comme seul thème son école et son enseignant d’histoire semble en effet être un outil relativement violent, mais il est tout aussi possible d’admettre que les outils utilisés par l’école loin sont loin d’être délicats (bien entendu, je ne connais rien ni des intervenants, ni de la situation). J’ai ainsi tendance à croire que, de part et d’autre, les outils utilisés peuvent avoir été justifiés (l’école utilise ses pouvoirs, le jeune, avec une impression d’impuissance, réplique sur la place publique), mais ne contribuent, à partir d’ici qu’à alimenter une situation de confrontation.

C’est pourquoi, je crois que si intervention il y a, ce devra à tout prix être une intervention de respect où le principal objectif sera de désamorcer une situation qui risque fort de dégénérer (considérant les moyens dont disposent les écoles, cette situation risque de dégénérer pour le jeune beaucoup plus rapidement que pour l’école).

Nous somme de ceux qui croient que les blogues peuvent être des outils constructifs. Or, le blogue du jeune, malgré le fait qu’il présente des éléments attendrissant ou présentant un certain désarroi telle : « Journée pédagogique aujourd’hui. Donc rien à signaler. :-( » Aussi, je crois que s’il est une intervention sur le blogue de l’élève, elle devra nécessairement tenir compte de ces différents éléments et chercher à réorienter la discussion sur un terrain plus constructif. Je pense, de même, que certains éléments de « métacognition » peuvent aider à désamorcer (du style : « J’aime les blogues. Mon blogue me sert à… Je comprends mal quels sont les objectifs de ton blogue. Tu pourrais m’éclairer »). De même, il me semble possible de discuter sur ce qui irrite réellement l’élève et sur ce qu’il aimerait que son enseignant fasse pour améliorer la situation… Bien entendu, à brûle pour point, l’élève risque de se limiter à une réponse du style « devenir intelligent », il faudra alors, je crois, chercher à lui faire identifier des gestes précis, des moments de conciliation et de compromis possibles.

Voilà où j’en suis après 24h… Je persiste cependant à croire que les outils de l’école peuvent être relativement violents et que, dans ces situations, le pouvoir des élèves se trouve bien limité.

8. Le dimanche 18 novembre 2007 à 16:14, par Deslaure :: site

À mon avis, un blogue ne dois pas par définition être constructif. Un blogue se doit d'abord par définition être personnel. Si le blogue est écrit dans le but d'exprimer des idées, des frustrations, et bien tant mieux! C'est toujours mieux ça que d'aller "puncher" un prof à la place! ... Nous parlons de liberté d'expression ici... de rien d'autre. L'élève ne nomme pas ses profs ni son école. Il n'atteint pas la réputation de personne.

L'école tente, par de nombreuses compétences (pfff) , de faire développer l'esprit critique chez ses élèves... et les exclu dès qu'ils l'utilisent...(eh bravo) Savoir penser par soi-même et s'exprimer librement n'est visiblement pas ça que le Système veut (considérant que le blogue est banni des serveurs de la CS!).

Gloire à la libre expression! En fait, j'encouragerais tous les élèves à faire de même si tous les élèves avaient autant de bon sang et de retenue que lui.

9. Le dimanche 18 novembre 2007 à 16:51, par Sébastien SC

Bonjour, je suis un élève de 14 ans qui va à la même école que Dominic T. Dominic est un ami très proche et je connais très bien son père et je suis très au courrant de la situation et je partage la plupart de ses opinions. J'ai quelques que exemples à citer sur certains des proffesseurs de l'école en question pour commencer...

Professeur d’histoire: Lorsque nous avons reçu les résultats d’un examen, je n’étais pas d’accord avec le nombre de points reçûent à l’une des questions. Cette dernière était relié à une autre . On nous demandait en premier lieu de mettre au milieu d’un shéma un mot qui unit tous les éléments contenûent. La réponse que j’avais indiquée n’était pas la bonne Cependant, à la question suivante, on demandait d’expliquer pourquoi ce mot unissait tous les éléments. La réponse indiqué était tout à fait vrai . Je n’ai cependant obtenue aucun points pour cette dernière. Je suis donc aller voir mon professeur pour lui faire part de mon désaccord. Celui-ci tente de me répondre en me disant que si la réponse indiquée à la première question était fausse, la deuxième question se devait d’être fausse aussi. Mais la deuxième question nous demandait pourquoi nous avions répondu tel réponse à la question 1…Donc même si la réponse un est la mauvaise, la réponse 2 peut tout de même être bonne. En lui expliquant ceci, il se met à saisir sa tête entre ses mains me disant que je conteste beaucoup trop et qu”il savait que je me trompais. Il était cependant incapable de me dire pourquoi. C’est alors qu’il doit aller porter un document très important qu’Il avait oublié et la discussion était terminée…

Professeur de français: En recevant les résultats d’une rédaction, je suis choqué par ma note de 58% . Sur un texte de 571 mots, j’avais commis 42 fautes ce qui n’est pas mon genre, mais tout le monde manque son coup de temps à autre. Quand je vois que mon ami a fait 19 fautes dans un texte de 150 mots et qu’il obtient 62%, je décide de calculer le nombres de fautes que cela aurait valût dans un texte de même longueur et j’aurais eu seulement 11 fautes. J’appelle mon professeur pour lui faire part de mon observation et il me dit que ce n’est pas le calcul que j’ai utilisé qui est le sien. Elle me montre le calcul habituel et elle me donne raison. Ma note finale est maintenant 70%… En me corrigeant, on avait fait une erreur de 12 % ce qui est énorme pour des gens qui ont été à l’université et nous enseignent .


Ce proffesseur d'histoire m'a repprocher de protester probablement parce-qu'il se croyait probablement d'une intelligence superieur vu mon âge (ce que la plupart de ces professeurs croient). Le fait est que à presque chaques fois que je proteste, on me donne raison car je le fais de façon polie en montrant des raisons et des preuves. Si le proffesseur de Français aurait été borné comme le professeur d'histoire,ou bien moi un élève docile que l'on dupe façilement, ma note aurait été de 58 % pour ma rédaction.

J'aide Dominic et son père dans leur lutte. Nous avons des preuves, des raisons et nous sommes très organisé, nous n'avançons pas à l'aveuglette. Je suis très confiant que au rythme ou vont les choses, la situations ne va pas se retourner contre nous. Si jamais c'est le cas, nous la renverserons une seconde fois.

C’est tout, je tenais seulement à démontrer à quel point cette école est n’importe quoi et que les élèves qui se font évalués sont des victimes d’un système d’éducation incompétent.

Sébastien . S . C

10. Le dimanche 18 novembre 2007 à 17:00, par Gilles G. Jobin :: email :: site

Conversation intéressante avec Marie, après que je lui ai lu quelques extraits du blogue de Dominic.

Marie : Je me demande si ce genre de situation ne fera pas en sorte que la Réforme finira par s'imposer.
Moi : Comment ça ?
Marie : Parce que l'un des buts de la réforme était justement que l'élève devienne le principal acteur de ses apprentissages.
Moi : Et?
Marie : La réforme vise entre autre la motivation. Or il y a trois composantes importantes dans la motivation. La première, c'est la perception du «Faire du sens». De toute évidence, l'élève ne trouve pas de sens à ses apprentissages. La deuxième : la contrôlabilité, i.e. la perception d'avoir la possibilité de faire des choix. En a-t-il?
Moi : Et la troisième?
Marie : La faisabilité. i.e. la perception du "Est-ce je suis capable de faire ce qu'on m'apprend". Dans son cas, cela ne semble pas trop s'appliquer. L'école regarde l'élève par rapport à ces trois éléments, et peut, si elle détecte un manque de motivation chez l'élève, tenter d'agir en conséquence. Dans le cas de Dominic, clairement, les deux premiers éléments sont absents : l'élève n'a pas l'impression que ses apprentissages font du sens, et, d'après ses billets, on ne semble pas lui donner beaucoup de choix.
Moi : Hum...
Marie : Les réactionnaires anti-réformes (ex. Patrick Lagacé avec aux Francs-Tireurs) qui lancent des trucs du genre "Ben voyons, on les a fait nos travaux, on a envoyé des hommes dans l'espace avec nos bonnes vieilles méthodes d'enseignement, etc." ne comprennent justement pas que la société n'est plus la même. Que nos enfants demandent, exigent du sens.
Moi : D'où le fait que nos jeunes crient à ce changement de l'école.
Marie : Bien sûr. Mais vois-tu, cela exige certainement un grand changement de structures. Surtout au secondaire. Un prof qui enseigne à 200 élèves peut-il vraiment les aider, peut-il vraiment être "réforme"? Un prof peut-il vraiment offrir un enseignement différencié avec une tonne d'élèves?
Moi : Donne-moi un exemple.
Marie : Prenons la dictée à trou de son cours d'histoire. Je suis convaincu que pour les élèves faibles du cours, cette activité pourrait au moins les faire lire sur des éléments de l'histoire. Mais clairement pour Dominic, un élève fort qui semble s'intéresser à l'histoire, remplir une dictée à trou ne lui donne aucun défi intellectuel. Et il y a sans doute dans le groupe du prof, plusieurs intermédiaires entre le faible (qui a peu d'intérêts) et le fort (qui en demande!). La réforme exige un enseignement différencié mais on est toujours avec des structures archaïques.
Moi : Le problème est complexe.
Marie : Oui. Et les réponses ne sont pas évidentes.

11. Le dimanche 18 novembre 2007 à 17:18, par Gilles G. Jobin :: email :: site

Sébastien, je publiais mon commentaire (où je parle de ma conversation avec Marie) au même moment où vous publiiez le vôtre.

Vos points sont certainement intéressants, mais ils seraient un peu plus crédibles s'ils contenaient un peu plus de «nuances» : tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir. À s'embarricader (chevaliers contre dragons), on ne gagne rien.
Les enseignants ont de réelles ressources à offrir. Mais avec des bats de baseball, je doute qu'on arrive à quelque chose de constructif.
Je comprends que la situation vous choque. Cependant, dans vos arguments, il faut faire attention aux sophismes, surtout celui de la généralisation hâtive. L'idée est la suivante : ce n'est pas parce que VOUS jugez qu'un prof est incompétent, qu'ils le sont tous. Ce n'est pas parce qu'un enseignant et a suivi quelques années à l'Université qu'il est parfait et ne fait pas d'erreurs. Ce n'est pas parce qu'un ou quelques élèves ont des difficultés à l'école, que l'école, c'est n'importe quoi...

Je termine avec une petite question : Que proposez-vous pour que la situation s'améliore? Pour que l'école vous offre un meilleur service, une école dans laquelle vous seriez heureux d'y venir faire vos apprentissages?

12. Le dimanche 18 novembre 2007 à 17:45, par Sébastien SC

Bonjour et merci d'avoir pris le temps de répondre à mon commentaire. Je vais y aller par étapes...

1: Il est vrai que ce n'est pas parce-que quelqu'un est aller à l'université qu'il est parfait. Une erreur de 1% ou 2 à la limite aurait été tolérable, Mais on parle d'une erreur de 12 % qui aurait pu me couter chère si je n'aurait pas été de nature curieux et *obstineux*. 12 % monsieur... c'est énorme! Je devrais pouvoir m'attendre à mieux de la part de quelqu'un qui se dit avoir le droit de m'enseigner...

2. Je ne me souviens pas avoir dit que TOUS les professeurs sont imcompétents. Peut-être pourriez-vous m'indiquer ou j'ai écrit ça que je puisse le corriger. Car c'est une majorité des professeurs de mon groupe, oui. Mais pas tous.

3. En ce qui concerne votre question, je voudrais en premier lieu savoir pourquoi les élèves se font réprimender par la surveillantes du midi car ils ne sont pas assient de façon convenable à la table. Je me souviens d'avoir refuser une offre pour une école privée à cause de règles comme celle-ci. Je voudrais également savoir pourquoi quand on demande a cette surveillante pourquoi nous n'avons pas le droit de s'asseoir ainsi, elle nous dévisage comme si nous l'avions attaqué personnellement. Je voudrais savoir pourquoi cette surveillante à le droit de nous crier dessus quand nous allons au CAE (endroit ou les élèves sont envoyer pour se faire crier dessus pendant une longue période de temps car ils ont été vilain) et que si on crit ou même tentons simplement de justifier nos actes, nous sommes puni. Cette école considère-t-elle vraiment tous ses élèves comme des moin-que-riens sans intelligence ? Je voudrais savoir pourquoi on ne peut pas être mis sur un pied d'égalité. Et avant tout, je voudrais que quelqu'un réponde à mes questions.

13. Le dimanche 18 novembre 2007 à 18:41, par Gilles G. Jobin :: email :: site

Sébastien,

Point 1 : L'erreur est humaine. C'est parfois difficile à accepter, mais c'est ainsi. Un prof parfait n'existe pas. Il est parfois fatigué, assommé par de la paperasserie, tanné de faire de la discipline, etc. Tout peut arriver...

Point 2 : Je me suis sans doute fourvoyé en supposant que vous supposiez TOUS. Veuillez m'en excuser. Mais vous pourriez sans doute me préciser ce que vous entendez par un prof "compétent".

Point 3 : Je ne peux répondre pour votre école. Ici, c'est un blogue personnel, et sans doute que vous devriez adresser vos questions à votre directeur ou votre conseil des étudiants. Si vous n'obtenez pas de réponses (ce qui m'étonnerait), pointez-vous au conseil d'établissement (mais prévenez votre directeur d'école!) en demandant la possibilité de prendre la parole, car si je ne m'abuse, les règlements de l'école doivent être approuvés par le CE.

14. Le dimanche 18 novembre 2007 à 20:36, par Sébastien

Gilles

1: L'erreure est humaine ? Je parle d'une erreure de 12 %! J'aurais couler mon travail si je n'avais pas remarquer cette erreur et peut-être que d'autres élèves un peu moins curieux ont souffert eux aussi d'une tel érreure. Comment quelqu'un qui a les calculs tous organiser sur un papier et qui n'a qu'à compter les fautes et ensuite faire le calcul pour tout le monde peut faire une si grosse erreure ? J'appelle ça de l'imcompétence. Et si c'est parce-que le dit professeur est fatiguer ou toutes autres raisons personnelles, ce n'est pas à moi de recevoir les conséquences de ça. C'est à ce professeur que revient la responsabilité de se coucher ou bien demander un congé si la situation est vraiment grave. Si il ne le fais pas, c'est également de l'imcompétence.

2:ça va, voici ce que j'appelle une erreure tolérable haha. Un professeur compétent est celui qui aide l'élève dans son cheminement et qui répond aux questions. Il accepte la critique et peut reconnaitre ses érreures. Si il a des problèmes qui nuisent à sa façon d'enseigner, il doit les résoudre.

3. Le directeur est convaincue qu'il détient le pouvoir absolue et je doute qu'il m'accorde une quelconque importance. Mais je vais tout de même essayer.

15. Le dimanche 18 novembre 2007 à 20:40, par Mario Asselin :: email :: site

D'abord, un gros merci à Gilles de nous «offrir» cette discussion sur son espace personnel sur un sujet aussi délicat. Il a lui-même «parti le bal», certes, mais je trouve quand même qu'il a beaucoup de mérite de nous permettre d'échanger ensemble. Ensuite, merci à Sébastien SC de ses contributions; ça prend du «guts» pour joindre une discussion d'adultes, ce qu'il est manifestement en train de devenir. J'apprends par une de ses contributions (intervention#9) que le blogue de Dominic fait partie d'un outil de «lutte» qui témoigne qu'un conflit plus large existe entre un (des?) prof(s) et Dominic dont son père serait partie prenante.

Dans la vie, quand on sent qu'un conflit s'envenime, c'est souvent un réflexe normal (et légitime) d'aller chercher ailleurs un peu d'aide pour y voir plus clair. Quand on décide de rendre le tout «public» on doit savoir que c'est parce que le conflit a atteint un haut niveau d'emphase. C'est un couteau à deux tranchants... Surtout quand les deux parties n'ont pas participé à la décision de rendre le tout public.

Je dois ici faire une parenthèse pour déclarer que je me suis déjà «frotté» dans quelques conversations Web au papa de Dominic; c'est une personne aux idées très «arrêtées» avec lequel ce n'est toujours facile d'échanger. Je n'en dirai pas plus, mais je nomme ce fait parce que je constate que le blogue de Dominic ferait partie d'une sorte de stratégie qui pourrait avoir comme but de mettre de la pression sur l'école (et un ou des profs) dans un conflit dans lequel il est impliqué. Je ne conteste PAS DU TOUT le droit de procéder ainsi, mais je suis loin d'être certain que cet ultime moyen de résoudre des problèmes d'école (argumenter sans la présence d'une des parties devant tout le monde) est le plus constructif...

J'ai mentionné aux commentaires #1 et #2 que je serais tenté d'intervenir directement sur le carnet si j'étais membre du personnel de l'école de Dominic. Je crois que mon intervention serait à l'effet de «vouloir désamorcer une situation qui risque fort de dégénérer» tout comme le mentionne avec raison Charles-Antoine (commentaire #7). Il y a un espace pour ce faire sur le blogue de Dominic, même si on est partie prenante au conflit, mais je comprends facilement que des gens peu familiers avec la blogosphère ne s'y risqueront pas. Dominic (et son père) me paraît être dans une zone de confort (le blogue) qu'il connaît assez bien et je respecte totalement leur choix (disons «le choix de Dominic» approuvé par son père, si je comprends bien) de procéder ainsi.

Maintenant, Joseph (celui du commentaire #5) a signalé sur le blogue de Dominic (commentant le billet du 12 novembre) l'existence de notre conversation; un de ses amis (Sébastien SC) fait la conversation avec nous. Que pouvons-nous faire ensemble pour aider ces gens (Dominic, ses parents, l'école, etc.) à mieux se comprendre? Je ne sais trop... Ils se doivent de reprendre leur dialogue avec un peu plus d'intimité. Il faut savoir que nous édublogueurs, avons en haute estime la pratique carnetière. Je vais parler en «je» (ce sera plus simple)... J'ai aussi en très haute estime l'utilisation des blogues en contexte scolaire et bien que je vois dans l'utilisation de l'outil un levier extraordinaire pour apprendre, je crois tout de même qu'il doit être utilisé avec beaucoup de prudence. Nous sommes ici en train de voir se développer chez Dominic une forme d'utilisation assez inusitée («je-blogue-pour-exprimer-mes opinions-sur-l’école-que-je-fréquente-au-moment-où-je-suis-en-conflit-avec-au-moins-un-prof») et nous sommes en même temps participants à la discussion et gênés d'y intervenir. La preuve... c'est ici que nous postons.

Enfin, l'appel à la libre expression de M. Deslaure me touche beaucoup, mais je continue de croire «que le Système veut aider les jeunes à penser par eux-mêmes et s'exprimer librement» même si ce blogue (celui de Dominic) est banni des serveurs de la CS!). Je suis d'avis que les personnes dans le Système ont beaucoup appris à contrôler et à réprimer et éprouvent beaucoup de peine à aider les jeunes à mieux s'affirmer. Des jeunes comme Sébastien et Dominic ne sont pas rares... je dirais même qu'il forme un groupe en train de devenir une grosse minorité, si ce n'est pas plus. Et c'est TANT MIEUX... Avec eux, nous risquons de devenir une meilleure société. Tout cela à condition que nous apprenions à échanger des points de vue divergents. Ça, nous ne l'avons pas beaucoup appris dans Le Système qui nous a façonnés! Quand on n'est pas du bord de celui qui a beaucoup de moyens (et d'autorité), je comprends que le blogue puisse devenir un outil de prédilection pour s'en sortir... Mais attention, ça ne règle pas tout!

Bonnes chances dans tes démarches Sébastien; tiens-nous au courant. Prends soin de ton ami... Tôt ou tard, il doit décider de retourner dans la sphère privée de son école avec son prof... n'oublie le pas.

16. Le dimanche 18 novembre 2007 à 21:10, par Sébastien

Je ne suis pas inquiet pour lui. Quand le moment seras venu pour lui de rencontrer encore une fois les professeurs, il saura quoi dire. Je vais essayer de vous tenir au courrant du mieux que je peux et merci pour votre commentaire, c'est très apprécier. Cependant, je ne crois pas qu,il retourneras (ou resteras) dans une sphère privée. Il a compris que pour règler un problème tel que celui-ci, le meilleur moyen est que plusieurs personnes soit au courrant car il peut ainsi chercher d'autres gens prêt a joindre sa lutte. Il a compris que l'union fait la force.

17. Le dimanche 24 février 2008 à 03:36, par Sébastien S.C

En ce jour ou je n'avais pas grand chose à faire, je suis retourné sur le blogue de mon ami ou j'ai pu observer un commentaire de monsieur Gilles Jobins qui me poussent a vouloir en parler:

''Généralement, l’école possède un dossier sur chaque élève contenant, par exemple, vos bulletins. Ce dossier n’est pas accessible à n’importe qui. Et l’éthique professionnelle interdit à l’école de le dévoiler publiquement, cela va de soi.
Prenons un exemple. Supposons le dossier d’un élève A qui possède un plan d’intervention et une information médicale. Je suis convaincu que ce dossier sert les différentes intervenants auprès de l’élève à mieux l’aider. Mais si un intervenant venait à dévoiler une partie du dossier sur un site web, je suis bien convaincu que le parent de l’enfant crierait haut et fort, et on retrouverait vite les médias sur l’affaire.''

Ce n'est pas du tout la même chose. Vous parlez d'un dossier privée ( celui d'un élève ) à coté d'un dossier publique car comme le nom de cette école l'indique, c'est une école publique.

Un commentaire plus loin encore de la part de M.Jobin

''Dominic, votre dossier est privé, et je pense que ce n’est que professionnalisme que de ne pas le dévoiler sans la permission écrite des parents !!! Imaginez un peu qu’un directeur d’école ou un enseigant dévoile publiquement qu’un élève voit le psy de son école… J’imagine (et vous de même, j’en suis sûr) le tollé que cela soulèverait.''

Déja la vous me donné a moitié raison '' dossier privé'' .

Pour faire une comparaison comme vous, vous croyez que si un élève se fait torturer dans la salle des profs chaque midi on ne devrait pas le dénoncer parce-que l'école ne dénoncerait pas quelque chose dans le dossier de l'élève?

Nous avons tout à fait le droit de dénoncer des faits qui se passent dans une école et on ne peut pas comparer cette situation avec celle d'un dossier d'élève .

18. Le vendredi 29 février 2008 à 03:18, par André Chartrand :: email :: site

Bonjour Sébastien S.C.

Si vous me permettez, je crois que vous devriez revoir votre conception de la confidentialité d'un dossier d'élève. À mon humble avis, vous errez. Par exemple, la confidentialité d'un dossier n'a rien à voir avec le caractère public ou privé de l'institution d'enseignement.

19. Le dimanche 29 juin 2008 à 03:36, par rencontre :: site

Ce qui est sûr c'est que ce jeune élève cherche avant toute chose à défier l'autorité. Le fait d'avoir un sens critique est bon mais par contre critiquer dans un esprit de défi l'est moins.
Une chose qu'il apprendra avec le temps est que tout le monde ne peut pas tout connaitre. J'ai lu entièrement son billet sur le cours d'histoire sur la crise économique. Il a pas du comprendre que son professeur a eu des diplômes reconnus par l'état pour sa grande connaissance générale de l'histoire. Ce n'est pas compliqué d'apprendre un sujet à fond pour défier quelqu'un. Ma femme est prof d'anglais et pourtant je suis meilleur qu'elle en anglais technique non pas à cause d'une incompétence, mais surtout parceque j'utilise l'anglais technique tous les jours!
Je pense que la meilleur solution dans un cas comme celui-ci c'est l'ignorance car de toute évidence il a envi de jouer...

20. Le jeudi 17 juillet 2008 à 18:05, par tchat :: site

Je ne suis pas sûr que cela donne des résultats positifs dans l'éventualité, comme c'est le cas ici, où la direction adopte une position d'autorité. Autrement dit, ça marcherait dans le cas d'un directeur à l'esprit ouvert.
En ce qui me concerne, l'autoritarisme, il n'a plus sa place aujourd'hui dans les écoles!

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