Je viens d'apprendre que l'Aquops a conclu une entente de partenariat avec la société GRICS. Apparemment, cette entente sera réévaluée en juin prochain. Pour réaliser un tel partenariat, je suppose que l'Aquops doit vraiment être dans de mauvais draps.

Je comprends que l'Aquops pourra ainsi survivre au moins jusqu'au prochain colloque. La Grics y gagnera sans doute une certaine visibilité en pédagogie, elle qui, on le sait, fait piètre figure dans ce domaine.

Mais...

Je suis amèrement déçu.

Car, voyez-vous, l'Aquops aurait, semble-t-il, cherché un partenariat avec le RÉCIT. Or ce dernier n'aurait pas donné suite. Si c'est bien le cas, on est vraiment dans la m.... au Québec. Le RÉCIT, c'est le réseau des intervenants le plus près des enseignants au regard de l'intégration des TIC. Et, je le répète, cet organisme (dont je fais partie en tant qu'animateur dans ma CS) aurait refusé un partenariat avec l'Aquops !!! Il faut savoir que plusieurs animateurs d'ateliers du colloque Aquops sont membres du RÉCIT. Et plusieurs bénévoles impliqués dans l'organisation du colloque proviennent aussi du RÉCIT. Ce refus de s'assoir à une même table avec l'Aquops me laisse très perplexe. C'est à n'y rien comprendre, et je compte bien demander des explications à notre prochaine rencontre nationale qui se tiendra à la fin du mois d'octobre. Il me semble qu'un RÉCIT officiellement actif dans une organisation aussi bien rodée que l'AQUOPS aurait pu :
  • stimuler la présentation de projets de la part des enseignants ;
  • proposer des améliorations et des ajouts facilitant l'intégration des TIC ;
  • s'impliquer dans le suivi à donner aux ateliers et aux formations offertes au Colloque ;
  • profiter de l'aide de l'Aquops dans certains évènements régionaux.
La question à se poser : manquerait-on de visions à la direction des ressources didactiques de la province, direction officiellement responsable du RÉCIT? Il est vraiment dommage que le RÉCIT soit si mou...

Je crains bien que ce sont les enseignants qui tentent au mieux de leurs aptitudes et leurs connaissances d'intégrer les TIC qui seront les grands perdants du partenariat Aquops-Grics. Pourquoi ? Tout simplement parce que la Grics est très, mais vraiment très loin des utilisateurs de première ligne. La Grics vend surtout des solutions mur-à-mur. Et elle les vend aux DG des CS, qui sont aussi les grands patrons de la société. Ces DG, on les comprend, ne veulent pas de problèmes. Et la manière d'éviter les problèmes, c'est en prônant des solutions qui sont tellement loin des besoins des enseignants que personne ne les utilise : pas d'utilisateurs implique pas de problèmes ! La société se servira-t-elle un peu trop du colloque pour promouvoir leurs produits? Certains ateliers risquent-ils d'être subtilement refusés par l'Aquops car risquant d'être perçus par la société-partenaire comme faisant concurrence à leurs propres projets? La Grics est maintenant partout, et ce n'est certainement pas une bonne nouvelle pour les enseignants.

Je suis découragé par ces évènements. Et j'ignore si je soumettrai une demande d'animation au prochain colloque de l'Aquops. Je n'aimerais pas que le Grics « récupère » ce que je fais en affichant leur logo sur la page où l'on trouve le descriptif de mon atelier.

L'Aquops m'intéressait. Mais maintenant qu'on parlera plutôt d'une Aquops-Grics, je n'en suis plus si sûr.