Je reviens tout juste de Ste-Marie de Beauce : deux jours de formation sur le PPO (Projet personnel d'orientation), cours qui sera offert aux élèves de troisième secondaire dès septembre dans ma commissoin scolaire. Accompagné de la responsable du dossier, j'assistais en tant qu'animateur RÉCIT et, à cet effet, je n'ai pas eu grand'chose à me mettre sous la dent.

Cependant, j'ai eu une conversation agréable avec Bertin Desjardins du RÉCIT en formation professionnelle.

Retenez d'abord que le PPO est un nouveau programme consistant en 100 heures de formation. Je ne veux pas entrer dans les détails ici ; disons simplement que les élèves utiliseront énormément l'ordinateur dans ce cours. D'ailleurs, pour une classe de 32 élèves, il est suggéré d'avoir 22 ordinateurs fonctionnels. De là, vous le sentez bien, l'implication possible de l'animateur RÉCIT. Le problème, c'est qu'on ne sait pas trop quel est son rôle dans tout ça. Accompagner, bien sûr. Mais ça, on le fait déjà. Comment doit-on accompagner spécifiquement pour ce cours, telle est la question.

Avec Bertin, j'ai donc pu cerner quelques idées.
  1. Pour que le cours ait un certain succès, il faut absolument que l'enseignant possède son propre ordinateur portable.
  2. Les utilisations prévues sont actuellement du style ustensile : recherche sur le web, vidéo disponible du web, etc. Il faudrait ajouter toute la vision intégration des TIC du genre : Spip pour le portfolio de classe et lien vers la communauté, WIKI pour le travail collaboratif, BLOGUE pour portfolio personnel, etc. L'animateur RÉCIT peut devenir ici une ressource intéressante.
  3. De toute évidence, pour les animateurs RÉCIT ayant de la difficulté à intervenir au secondaire, l'implantation du PPO pourrait devenir (je dis bien pourrais, car je cherche encore où est le véritable leadership au RÉCIT) un excellent projet de groupe dans lequel on pourrait travailler ensemble! Par exemple, à informatiser des outils de consignation, à créer des espaces d'échanges sur nos pratiques d'intervention, etc.
  4. Pour assurer un succès au cours, on ne doit pas y retrouver un enseignant qui a un dégoût des technologies éducatives. Cependant, je pense qu'il ne faut pas non plus y trouver nécessairement un prof maniaque de l'informatique. Il suffit d'un enseignant ouvert à apprendre à intégrer les TIC. Le rôle de l'animateur RECIT local serait à ce moment-là de l'accompagner régulièrement en salle de classe pour lui permettre de développer pendant ses heures de cours sa compétence à intégrer les TIC. L'intervention en salle de classe est primordiale, à mon avis.
  5. Si ce travail d'intégration des TIC est bien fait, on pourrait alors s'attendre à ce que ces mêmes jeunes, arrivés en quatrième secondaire, fassent pression pour que ces mêmes outils TIC soient exploités dans leurs cours ordinaires. On créerait ainsi une certaine pression sur le système pour qu'il améliore les services en intégration des technologies à ces niveaux. Et l'année suivante, la pression serait sur la cinquième secondaire.
Le voyage de retour en Outaouais n'a pas été de tout repos. Sur la 40, on a eu droit à une terrible crevaison. Évidemment, ça prenait un homme pour sauver la situation. À preuve, cette photo.

Elle a été prise par ma collègue Lyse, qui a enfin découvert que je pouvais servir à autre chose que l'écouter me faire l'apologie de l'approche orientante.

Mais un malheur n'arrive jamais seul. Nous nous sommes arrêtés quelques kilomètres plus loin au St-Hubert de Berthierville. Nous avons passé commande, mais quel ne fut pas mon désarroi lorsque je remarquai que mon poulet n'était pas cuit. C'était bien là la première fois que la chose m'arrivait au St-Hub ! Moi qui étais affamé après avoir secouru la dame, je dus attendre patiemment le retour de mon plat pendant que je la regardais dévorer le sien...