Lorsque l'on trouve dans un même livre Edgar Morin, Ilya Prigogine, Ivar Ekeland, Michel Serres et quatorze autres spécialistes mondiaux de la complexité, on ne peut s'attendre à une lecture facile. Mais oh! combien stimulants sont ces entretiens.
Je retiens :
- la nécessité de ne pas séparer les sciences des humanités : Il faut trouver comment penser simultanément physique et histoire. (S. Kauffman)
- la ridicule dualité âme/corps. (Varela)
- que la mathématique pourrait se faire sur le mode de pensée de la physique. (Chaitin)
- qu'il faut l'émergence d'une nouvelle mathématique pour appréhender la complexité, et cela prendra des années !
- que notre univers n'est peut-être qu'une bulle chaotique du multivers. (A. Linde)
- que la relativité d'échelle (L. Nottale) consiste à généraliser le principe de relativité d'Einstein en introduisant la géométrie fractale dans les dimensions mêmes de l'espace et du temps. Nottale introduit la notion de résolution qui est aux transformations d'échelle ce qu'est la variable de vitesse au mouvement. «Ce que je propose, c'est de dire que l'on ne peut pas se contenter de comprendre le monde en décrivant ce qui se passe d'une position à une autre, d'un instant à un autre. Il faut également comprendre ce qui se passe lorsqu'on va d'une échelle à une autre.» (p.324)
- qu'il n'y a pas une guerre, mais deux : la vraie qui tue des gens, et la guerre-image, celle qui montre que la guerre est justifiée. (Serres)
- qu'une sorte de génétique s'applique à la culture. (Langdon)
- que l'ordinateur, au même titre que le microscope, est un instrument d'exploration. (Ikeland)
Lianes :
35 extraits au fil de ma lecture.
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