Un commentaire laissé sur Au fil de mes lectures demande l'origine de cette citation : « Quand on cueille une fleur, on dérange une étoile. » Une rapide recherche dans Google trouve plusieurs sites qui attribuent la phrase à Théodore Monod, mais, malheureusement, sans donner la référence. J'ai donc poussé légèrement plus loin mes recherches pour m'apercevoir que d'autres sites indiquaient Francis Thompson comme auteur.

Comme j'ai quelques dictionnaires anglophones de citations, j'ai pu découvrir l'origine de cette superbe phrase. Elle provient effectivement d'un poème de Thompson intitulé The Mistress of Vision. L'extrait suivant contient la citation exacte :
When to the new eyes of thee
All things by immortal power,
Near or far,
Hiddenly
To each other linked are,
That thou canst not stir a flower
Without troubling of a star.

Synchronicité oblige, j'ai lu hier le beau texte de Christian Bobin, L'Équilibriste, dans lequel il nous dit : « Pour lire un roman, il faut deux ou trois heures. Pour lire un poème, il faut une vie entière. »

La poésie sauvera-t-elle l'homme-bolide ? Rien n'est moins sûr.

Lianes :
Un texte pouvant expliquer les raisons de l'attribution à Monod de cette citation.
Citations de Bobin tirées Au fil de mes lectures.