J'ai fait de belles découvertes au Loisir des usagers de Gatineau. J'ai en effet mis la patte sur l'intégrale de la Comédie humaine de Balzac en 7 volumes (Seuil, 1965 à 1966). Je possédais déjà quelques livres de cette magnifique collection (Vigny, La Fontaine, Pascal, Musset, Montesquieu) et, pour moins de 100 $, je crois avoir fait un très bon achat. Surtout que tous les livres sont à peu près comme neufs.



Je suis aussi tombé sur un très vieux bouquin écrit par Pierre Larousse : Jardin des racines grecques à l'usage des écoles professionnelles, des écoles normales, des pensionnats de demoiselles et des écoles primaires des deux sexes. Il s'agit là d'une « étude raisonnée de plus de 4000 mots que les Sciences, les Arts, l'Industrie ont empruntés à la langue française. »

Selon Wikipédia, Larousse a publié la première édition de ce jardin en 1858. On y apprend aussi qu'il a rédigé un Jardin des racines latines (1860). Aucune date ne se trouve à l'intérieur de mon édition mais je suis convaincu qu'il s'agit là d'un tirage d'avant 1900. L'exemplaire est plutôt défraichie, mais pour 12$, je ne trouve absolument rien à redire. Même que sur Abebooks, un revendeur demande 60 euros pour ce qui semble être le même livre.

Écoutons Larousse, dans sa préface :

Les élèves auxquels s'adresse cet ouvrage, se trouvent introduits en quelque sorte dans l'arsenal où se forgent tous les termes nouveaux tirés de la langue grecque ; ils en saisiront le mécanisme, la raison, et ne seront plus réduits à accepter sur parole des définitions qui, ne reposant pour eux sur aucun fondement, ne laisseraient pas de trace durable dans leur esprit.
(p. VII)
L'idée capitale qui domine tout notre système lexicologique d'enseignement, c'est de plaire en instruisant. [...] Espérons que les élèves verront arriver avec plaisir l'heure de la leçon des Racines grecques. Pour ce qui regarde l'enseignement, nous avons toujours admiré cette parole d'un ancien, auquel on demandait comment il fallait instruire les enfants : « Faire en sorte, répondit-il, que les choses bonnes et utiles leur plaisent. »
(p. IX)
Aujourd'hui, on ne voyage plus, on arrive ; ceux qui marchent sont écrasés ; la vapeur a réduit l'espace, l'électricité l'a supprimé, et cette frénésie, ce steeple-chase général a pénétré jusque dans le domaine de la vie intellectuelle : à vingt ans, on est déjà lancé dans le tourbillon, à la poursuite des honneurs ou de la fortune. Ce livre répond donc à un besoin du siècle, de ce siècle de positivisme où l'on est tourmenté des ambitions de l'homme mûr sans avoir savouré l'insouciance de l'enfant,
Où l'on est bientôt vieux sans avoir été jeune.
(p. X)
Au hasard, ne connaissant absolument pas cet auteur, j'ai aussi fait l'acquisition de trois pièces de théâtre de René de Obaldia : Genousie, Le Satyre de la Villette et Le Général inconnu. À la maison, j'ai ouvert mon Larousse des littératures pour apprendre que Obaldia est un écrivain français né en 1918 et « ses pièces, drôles et grinçantes revendiquent l'irresponsabilité et l'illogisme. » Encore une fois, Wikipédia vous en apprendra un peu plus.

Je termine avec deux défis. 1. Dans le deuxième extrait de Larousse, il mentionne un ancien. De qui s'agit-il ? 2. Quel est l'auteur de la citation « Où l'on est bientôt vieux sans avoir été jeune. » et de quelle oeuvre est-elle tirée ?