Élève: J'existe car je suis évalué.
Enseignant: J'existe car j'évalue.
Directeur d'école: J'existe car j'ordonne d'évaluer.
Ministère de l'éducation: Rien n'existe hormis l'évaluation.
Ernest Abbé

La droite se cache toujours [...] derrière la restauration des savoirs et des évaluations.
Monique LaRue


Sur la liste privée du RÉCIT, une petite discussion sur les échelles de niveaux de compétence. On semble rechercher des échelons pour situer un enseignant relativement au développement de sa compétence TIC. Mon commentaire :

Hum... il faut se demander à qui et à quoi servent les échelles. Si on compare avec les échelles de niveaux de compétence du primaire, par exemple, c'est d'abord un outil d'enseignant permettant à ce dernier de situer l'élève au niveau de sa progression. Et, il faut bien le dire, au primaire, ce qui n'est pas le cas au secondaire, les échelles sont non prescriptives. Cela signifie entre autres, qu'au primaire, les échelles sont un outil pédagogique de plus dans la boîte à outils de l'enseignant, alors qu'au secondaire, elles serviront au classement des élèves.

Pourquoi un professionnel aurait-il besoin d'échelons ? (Pour le salaire, c'est l'fun, mais encore là avec le gouvernement Charest, échelle ou pas, c'est merdique).

Prenez votre cas personnel : avez-vous besoin d'une échelle quelconque de niveaux de compétence pour vous situer. Ou encore, aimeriez-vous que votre boss vous évalue à l'aide d'une échelle? Comment vous sentiriez-vous ???

Et bien, c'est pour ça que les échelles, je n'en veux pas. Je me mets à la place des enseignants, et je vois les super conseillers pédagogiques arriver avec les jolis échelons pour les classer et les catégoriser. C'est pas ma job de faire ça. De plus, si les patrons veulent les évaluer (les catégoriser), c'est à eux de se construire leurs propres outils d'évaluations.

Quant à l'autoévaluation, ne me faites pas rire : Y' A PERSONNE QUI FAIT ÇA ! Et surtout pas avec des échelles. À moins que vous aimiez répondre à des questionnaires genre Châtelaine. Un être intelligent s'autorégule, et c'est suffisant.

Non, des échelles, je n'en ai vraiment pas besoin, ni dans ma vie, ni dans ma job.