mercredi 15 février 2006
Les Tic qui font tiquer
Par Gilles Jobin, mercredi 15 février 2006 :: Généraleries
Sur la liste Edu-Ressources, Robert Bibeau écrit :
Vous promenez-vous dans les écoles? Les ordinateurs vieillissent. Dans bien des cas, tout est contrôlé par les services informatiques; le pédagogue n'a rien à dire, et, s'il se mêle de faire des demandes, on le fait poiroter et on lui donne toutes sortes d'explications bidons pour ne pas améliorer les choses. Encore cette semaine, une enseignante me rapportait son expérience avec un tech :
- Je suis sur tel site en Flash que j'aimerais bien utiliser avec mes élèves, mais le son ne fonctionne pas ...
- Bof, ton ordinateur n'a pas assez de mémoire!
- Ah... Pourtant, j'arrive à voir l'animation.
- (soupir) C'est la mémoire, c'est certain.
- (Timidement) Ça pourrait pas être les speakers?
- (re-soupir) Mais non, c'est la mémoire et y'a pas d'argent pour mettre à jour. Vis avec c'que t'as.
Après que le tech. ait quitté, l'enseignante, incrédule, essaya des speakers provenant d'une autre machine... Tout était bien fonctionnel.
Autre cas (toujours cette semaine...)
-Pourrais-tu jeter un oeil sur le canon, il ne fonctionne plus.
-Je l'ai regardé la semaine passée, et il fonctionne très très bien.
Le lendemain, spectacle dans la salle publique. On installe le canon. Il ne fonctionne pas. On appelle le tech. Il a pris une heure, en bougonnant, à le faire fonctionner.... Évidemment, faut pas généraliser, mais des histoires comme celles-là, j'en entends depuis des années.
Je suis bien tanné de voir qu'en 2006, on bloque des ports, on limite l'accès à certains sites, on empêche le clavardage, on bloque le courriel hotmail, etc. Conclusion : Les jeunes, ils font de l'informatique en dehors de l'école, parce qu'à l'école, ça vaut pas grand'chose. Et, je tiens à le souligner, ce n'est pas la faute des enseignants. J'en connais de TRÈS allumés, qui auraient pu (et voulaient) développer la compétence TIC chez les élèves, mais qui, devant les niaiseries (et là, je suis gentil) du système, ont complètement décroché.
C'est aux gestionnaires à réagir s'ils tiennent vraiment au développement scolaire de la compétence TIC. Sinon, qu'on arrête les chichis des bien-pensants et qu'on la supprime du programme de formation.
Pour moi, il n'y a qu'une et une seule solution : que tout le pédagoTIC passe par les services pédagogiques et non les services informatiques. Que les services pédagogiques soient entièrement responsables/imputables de l'absence (la présence???) du développement de la compétence TIC à l'école. Mais, il faut bien le dire, aujourd'hui, tout le monde s'en contre-fiche car personne ne prend la réelle responsabilité de l'échec lamentable des TIC en éducation.
« 4 millions d'internautes québécois (de tous âges) en 2005.Ma réponse :
64 % des québécois utilisent Internet couramment....
Le Québec se situe au 9e rang des sociétés les plus branchées (189 pays recensés).
Plus de 90 % des foyers ayant un enfant d'âge scolaire possède un ordinateur branché à Internet.
Le ratio élèves/ordinateur est maintenant 6 élèves /1 ordinateur ce qui permet à chaque élève d'avoir accès à l'ordinateur plus de 4 heures / semaine à l'école.
98,6 % des écoles sont branchées à Internet et 54 % sont branchées à haute vitesse...
Alors la fracture numérique est minimale pourrait-on penser.
Pourquoi ces ordinateurs branchés ne servent-ils que 50% du temps scolaire, la même proportion qu'il y a dix ans ?
Pourquoi les élèves déclarent-ils avoir accès à l'ordinateur que 1 à 2 heures / semaine à l'école ? Et ces proportions diminuent depuis deux ans ??? »
Vous promenez-vous dans les écoles? Les ordinateurs vieillissent. Dans bien des cas, tout est contrôlé par les services informatiques; le pédagogue n'a rien à dire, et, s'il se mêle de faire des demandes, on le fait poiroter et on lui donne toutes sortes d'explications bidons pour ne pas améliorer les choses. Encore cette semaine, une enseignante me rapportait son expérience avec un tech :
- Je suis sur tel site en Flash que j'aimerais bien utiliser avec mes élèves, mais le son ne fonctionne pas ...
- Bof, ton ordinateur n'a pas assez de mémoire!
- Ah... Pourtant, j'arrive à voir l'animation.
- (soupir) C'est la mémoire, c'est certain.
- (Timidement) Ça pourrait pas être les speakers?
- (re-soupir) Mais non, c'est la mémoire et y'a pas d'argent pour mettre à jour. Vis avec c'que t'as.
Après que le tech. ait quitté, l'enseignante, incrédule, essaya des speakers provenant d'une autre machine... Tout était bien fonctionnel.
Autre cas (toujours cette semaine...)
-Pourrais-tu jeter un oeil sur le canon, il ne fonctionne plus.
-Je l'ai regardé la semaine passée, et il fonctionne très très bien.
Le lendemain, spectacle dans la salle publique. On installe le canon. Il ne fonctionne pas. On appelle le tech. Il a pris une heure, en bougonnant, à le faire fonctionner.... Évidemment, faut pas généraliser, mais des histoires comme celles-là, j'en entends depuis des années.
Je suis bien tanné de voir qu'en 2006, on bloque des ports, on limite l'accès à certains sites, on empêche le clavardage, on bloque le courriel hotmail, etc. Conclusion : Les jeunes, ils font de l'informatique en dehors de l'école, parce qu'à l'école, ça vaut pas grand'chose. Et, je tiens à le souligner, ce n'est pas la faute des enseignants. J'en connais de TRÈS allumés, qui auraient pu (et voulaient) développer la compétence TIC chez les élèves, mais qui, devant les niaiseries (et là, je suis gentil) du système, ont complètement décroché.
C'est aux gestionnaires à réagir s'ils tiennent vraiment au développement scolaire de la compétence TIC. Sinon, qu'on arrête les chichis des bien-pensants et qu'on la supprime du programme de formation.
Pour moi, il n'y a qu'une et une seule solution : que tout le pédagoTIC passe par les services pédagogiques et non les services informatiques. Que les services pédagogiques soient entièrement responsables/imputables de l'absence (la présence???) du développement de la compétence TIC à l'école. Mais, il faut bien le dire, aujourd'hui, tout le monde s'en contre-fiche car personne ne prend la réelle responsabilité de l'échec lamentable des TIC en éducation.