Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

lundi 2 mai 2005

Brouillamini

Obscurum per obscurius.
L'obscur par le plus obscur.


Beau proverbe latin qui se dit d'une explication qui, loin d'éclaircir une question, l'embrouille. À retenir.

Vistemboir

Qu'est-ce qu'un vistemboir? J'ai trouvé ce mot dans L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón (Grasset, page 107) :
«[...] Tomás passait la plus grande partie de son temps enfermé dans sa chambre, à construire des vistemboirs incompréhensibles.»
Tous mes dictionnaires sont absolument silencieux. Cette absence est venue confirmer mon impression du vague empire du traducteur sur l'oeuvre. Je n'ai pas le livre écrit en espagnol et je me demande bien quel mot espagnol appelle cette traduction. Si jamais vous avez accès au livre dans sa langue d'origine, la phrase se trouve vers la troisième page du chapite 12 dans le paragraphe qui commence par «Malgré ses airs belliqueux, Tomás était une âme pacifique [...]». J'aimerais bien connaître le mot choisi par Zafón et sa traduction plus... traditionnelle !

Donc, absent des dictionnaires, je me suis tourné vers mon ami Google qui m'apprend, via ce site, que je ne suis pas le seul qui s'interroge sur ce mot. Une chose est assurée, je tenterai de mettre la main sur le livre de Jacques Perret (Le Machin, 1953) qui contiendrait cet étonnant néologisme. En fait, une des nouvelles du livre porterait le nom de Vistemboir !