Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

lundi 28 février 2005

Lorem Ipsum

Sur ce site, vous trouverez non seulement un générateur de mots, de paragraphes ou même de listes, mais aussi une bonne explication de l'origine du texte. La phrase « Lorem ipsum dolor sit amer, consectetuer adipiscing elit » est devenue classique. Entre autres, elle est utilisée dans plusieurs traitements de texte pour vérifier le choix d'une police.
Générer des textes aléatoires est très pratique lorsqu'on veut illustrer le résultat d'une entrée de données. Par exemple, lorsque je veux montrer l'effet d'un item du Cyberfolio, je copie-colle un paragraphe dans la boîte de texte normalement réservée à la description de l'élève ou de l'enseignant. Cela m'évite d'avoir à écrire du vrai texte (ce qui demande du temps) ou d'avoir à taper des touches aléatoires sur le clavier (ce qui distrait/dérange l'oeil.)
Pratique aussi si vous désirez montrer à un copain comment éditer un billet sur un blogue, écrire un article dans un SPIP ou un texte dans un wiki : on génère rapidement deux ou trois paragraphes ; un petit copier-coller et hop ! on publie le tout sur le web.
Il me reste maintenant à trouver un générateur aléatoire de noms et de prénoms.

dimanche 27 février 2005

Mot d'enfant

Blasco Ibañez me conte un mot d'enfant. Ayant enfin gagné un peu d'argent, grâce à un manager américain, il se retire dans le Midi, à Menton. Il fait de larges dons aux écoles. Pour le remercier, le maire le conduit un jour dans une classe. On a préparé la scène. L'instituteur interroge un élève : « Voyons, mon petit, cite-moi le nom de grands écrivains, français ou étrangers?... - L'enfant : Victor Hugo. - Le maître : Très bien. Un autre nom ?... L'enfant : Lamartine. - Le maître : Parfait. Mais ne connais-tu pas un grand écrivain étranger, ami de la France, qui a composé des livres admirables ? L'enfant hésite, fond en larmes et se tournant vers Ibañez : « Je ne sais pas votre nom, monsieur ; mais je sais que c'est vous. »
Édouard Herriot, Notes et Maximes, Hachette, 1961

lundi 21 février 2005

Plier l'Univers


Ce billet de François Guité m'a rappelé cet excellent livre de Peter Engel, Folding the Universe, Origami from Anglefish to Zen, Vintage 1989. Engel relie l'origami, la musique, les fractales, le Zen et l'architecture. On a même droit à la preuve mathématique* que la courbe de Kock (voir figure ci-contre) est de dimension 1,2618.
Le livre contient une trentaine de projets très bien décrits, mais qui demandent énormément de patience. Ce scorpion, par exemple, se crée/construit en près de 75 étapes !
Une lecture fascinante que je vous conseille vivement.

Le bouquin semble être disponible en format poche chez Amazon.com.

* S'abstenir si les exposants ou les logarithmes vous effraient.

Chaise musicale à Québec

« Dans les ruines du théâtre romain de Vaison, on a trouvé des statues de personnages municipaux à têtes interchangeables. Comment ne pas admirer la sagesse de cette invention ? »
Édouard Herriot, Notes et Maximes, Hachette, 1961

vendredi 18 février 2005

Scoop sur LinuxÉduQuébec

La sortie d'un document comparant les coûts des différents portails risque de faire jaser.

Question 1 : Qui a financé cette étude ?
Question 2 : Où peut-on la trouver ?

mercredi 16 février 2005

Les publicités

En visitant www.rds.ca, j'ai ressenti une certaine « agression ».

En cliquant sur un lien, une étrange publicité - un livre ouvert - couvre le centre de l'écran. Je devais cliquer sur le petit «x» pour fermer le tout. En fait, j'ai fermé la page web et je ne pense pas rediriger mon fureteur vers ce site.

J'ai fait exactement la même chose, il a quelques années, lorsque sur www.banchez-vous.com, site que je visitais régulièrement, une bouteille de vin (SAQ) faisait des split-splash à l'écran. J'avais écrit au responsable du site pour lui demander de retirer cette publicité agressive. Il m'avait répondu (et je sentais une sincère tristesse dans sa réplique) que c'était impossible et que cette pub n'arrivait qu'une fois pas visite. Une fois de trop. Je n'ai pas revisité le site...

La programmation d'un site, c'est toujours un choix personnel. Et si on décide d'offir à l'internaute visiteur une bouteille qui éclate à l'écran, ou un livre qui fait tourner des pages, je le respecte entièrement. Et je sais bien que mon refus de visiter ces sites n'y change rien. Heureusement, il y a tellement de sites de qualité que je ne ressens aucun manque en ne pointant pas mon navigateur vers ses sites pubpopulaires.

mardi 15 février 2005

Le livre scolaire

Les moines copistes sont à l'imprimerie de Gutemberg
ce que les éditeurs sont au numérique.


Je suis convaincu que l'objet livre disparaîtra. Il suffit d'imaginer un livre électronique avec des "e-pages" avec le même confort de lecture que procure le livre actuel. On branche ce livre dans un ordinateur et on y télécharge le contenu désiré. Du coup, les librairies deviennent obsolètes. Évidemment, je suppose qu'on nous cachera le plus longtemps possible l'invention de ces e-pages. (Voir l'encre électronique. Voir aussi ce billet.)

C'est pourquoi je pense que le monde de l'édition devrait immédiatement penser à sa survie. En fait, je ne sais pas si cette survie est possible. J'imagine plutôt qu'un auteur voudra s'acoquiner avec un puissant correcteur et publiera lui-même son oeuvre en ligne, en permettant, pour quelques dollars, le téléchargement de son oeuvre.

Je crois cependant que le livre pédagogique (destiné aux écoles) doit rapidement quitter la scène.

En effet, la grande différence entre un livre pédagogique et un roman, c'est que le livre pédagogique est essentiellement plate, et on ne le lit que par petits bouts. On peut donc se permettre de faire cette lecture sur l'écran, car l'inconfort est de très courte durée. De plus, ce contenu on-line serait certainement plus vivant qu'une version papier. Imaginons le multimédia accompagnant les explications et les exercices, les questionnaires interactifs, l'envoi possible de courriel vers des aidants pédagogiques, les forums ouverts, le clavardage, etc., et on se trouve dans un véritable univers techno-pédagogique riche et stimulant.

Il faut donc immédiatement penser à ne plus publier de livres réservés au monde de l'éducation dans la province.

Ma suggestion ? Au lieu de financer des éditeurs de contenu pédagogique format papier, le MEQ devrait conserver les subventions et investir dans du contenu numérique tenu à jour. Ce contenu ne serait pas vendu dans les écoles mais serait plutôt distribué sous licence libre - style creative commons. En fait, le MEQ devrait ouvrir sa propre maison de production, devrait embaucher quelques équipes diversifiées d'éditeurs/pédagogues et leur donner les subventions normalement réservées aux éditeurs pédagogiques.

J'appuie sur le « équipes diversifiées » de la phrase précédente car je pense qu'on pourrait produire plusieurs modèles différents issus d'un même contenu. Par exemple, deux équipes différentes pourraient travailler sur la trigonométrie. L'idée est d'offrir des façons variées d'enseigner/apprendre/illustrer/webaliser le même contenu tout en évitant le piège de la pensée unique. Idéalement, tout devrait être reconfigurable pour que l'élève puisse lui-même choisir comment il désire apprendre. Par exemple, l'élève pourrait s'accaparer de l'explication du théorème de Pythagore dans le cours X, mais choisir l'explication de la loi des sinus du cours Y. Imaginez les enseignants qui, par leurs observations/suggestions pourraient contribuer à l'amélioration du contenu.

Tout ça est un rêve, mais donnez-moi quelques millions* pour payer les auteurs/concepteurs (il est question ici de penseurs-web, non pas de penseurs-papier, car ces derniers causent une perte énorme de temps et d'énergie), les programmeurs, quelques ordinateurs et quelques années (cinq tout au plus) et je vous garantis la réalisation du rêve.

* On ne sait jamais... un mécène pourrait lire ce billet et juger l'idée intéressante.

L'autruche

[...] l’information, ce n’est pas le pouvoir. Le vrai pouvoir s’établit sur l’ignorance : le chef qui ignore ce que font ses troupes, mais est quand même (ou à cause de ça ?) chef, le décideur qui décide en toute ignorance de cause, sans se mêler au petit peuple qui applique ses décisions …
Alan Sperry, commentaire sur le billet Expérience du e-learning.

Dazibao

« Au fond, le blog n'est en fait qu'un dazibao numérique... »
Martin Lessard, Zéro seconde

jeudi 10 février 2005

Wikifil

Pour une raison que j'ignore encore, une de mes tables du wikini du site Au wikifil des mes lectures était corrompue. Un simple « repair » a redonné vie au site... Ouf !

mercredi 9 février 2005

Syndrome TdT

J'emploie le terme syndrome comme l'ensemble de signes, de comportements qui révèlent, manifestent un état d'esprit, une manière de penser, une certaine manière d'agir que présente une personne, un groupe, une collectivité. (Trésor de la Langue Française informatisé)
TdT tient ici pour Traitement de Texte, genre WordPerfect, Open Office Org, Word, Abiword, etc. À ne pas confondre avec un éditeur de texte genre EditPlus, Vi, Joe, Qedit. Voir cet article qui contient d'ailleurs, une de mes interventions.)

Par syndrome TdT, j'entends les comportements fortement généralisés dans le milieu scolaire qui font que l'utilisation de l'ordinateur passe presque invariablement par l'utilisation du traitement de texte. Ce syndrome est à mes yeux le signe d'un profond blocage qui empêche les intervenants du milieu scolaire (les enseignants, les professeurs, les directions d'école, les secrétaires, les CP, les directeurs de service) d'étendre leur rôle de modélisation.

Plusieurs élèves utilisent le courriel, le clavardage, installent des jeux, mettent à jour leurs pilotes, etc. Cependant, d'après moi, la très grande majorité d'entre eux sont incapables d'exprimer adéquatement leur pensée avec l'outil informatique. Et, à mon sens, le traitement de texte remplit fort mal cette fonction. (Lire la réflexion très intéressante de mon copain Benoît.) Or c'est à peu près le seul outil utilisé dans les classes. Il y a donc une certaine urgence à examiner un peu plus ce syndrome.

Quelques manifestations typiques du syndrome :

1) Je reçois toujours les ordres du jour dans un fichier joint (format WORD ou PDF d'abord enregistré en WORD);
2) Chaque fois qu'on me montre des travaux d'élèves, c'est toujours le format papier du travail provenant d'un TdT;
3) Récemment, j'avais besoin du logo d'une école. Je l'ai reçu dans un fichier WORD!
4) D'une conseillère TIC d'un organisme provincial, j'ai reçu, en fichier joint (.doc!) dans un courriel, l'itinéraire pour me rendre à une réunion. Le fichier, qui ne contenait qu'une image, pesait plus de 4 mégaoctets !

Le fait de penser TdT limite énormément l'efficacité qu'on peut retirer des outils informatiques. Par exemple, tous les ordres du jour, les procès-verbaux, etc. devraient être écrits dans un wiki. Cela permet à tous les membres de la réunion, de pouvoir intervenir sur ses documents avant, pendant et après ladite réunion.

J'appelle weber, écrire sur le web sans passer au préalable par le TdT. Par exemple, les travaux en équipe pourraient se réaliser sur un wiki, le portfolio scolaire de l'élève pourrait se trouver dans un portfolio électronique (Cyberfolio), son journal bord dans un blogue, ses travaux en cours, sur un Spip (car, pour chaque article, l'enseignant peut intervenir avant sa publication officielle). Les images, photos, documents sonores, etc, pourraient être conservés dans son Cyberfolio.

Il suffit ensuite de joindre à cette panoplie d'outils un dictionnaire et une grammaire électronique (genre Antidote par exemple), pour éliminer ainsi les TdT des écoles et, par le fait même, son syndrome.

vendredi 4 février 2005

Accointance

Je fréquente des blogues.

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