De la librairie La Canopée, via Abebooks.fr, Figure I, Seuils et Palimpsestes tous trois de Genette et La fleur du temps qui est le journal 1983-1987 de Claude Roy. Les livres sont en parfaite condition. C'est à se demander s'ils étaient vraiment chez un bouquiniste !

Je feuillette, je glane... Tout indique que je vais lire de front le Roy et Seuils.

Glanures
« Les produits de l'art et ceux de la nature n'ont d'autre raison d'être, d'autre dignité que d'illustrer un langage : la réalité n'est qu'un ornement du discours. » (Figures I, p. 175)

« L'hypertexte, c'est bien connu, attire l'hypertexte. » (Palimpsestes, p.522)

« De ce même fait (que l'épigraphe est une citation), il suit que son attribution pose deux questions en principe distinctes, mais dont aucune n'est aussi simple qu'il n'y paraît : qui est l'auteur, réel ou putatif, du texte cité ? qui choisit et propose ladite citation ? J'appellerai le premier l'épigraphé, le second l'épigrapheur, ou destinateur de l'épigraphe (son destinataire - sans doute le lecteur du texte - étant si l'on y tient l'épigraphaire). » (Seuils, p.153)

Les glanures ci-dessous sont tirées du Claude Roy.

« Ma bêtise ne me saute aux yeux qu'en me relisant : encore faut-il avoir écrit. » (p.101)
« Le voyageur voit. Le touriste toure. » (p. 144)
« L'honnêteté : la plus rare aujourd'hui, c'est celle qui consiste à écouter et comprendre ce que dit vraiment l'autre ou l'adversaire, au lieu de réfuter une caricature. » (p.205)
« Sur une tombe, la prière d'une sauterelle vaut celle d'un évêque. » (p.289)
« Le silence éternel de ces espaces infinis me repose du bruit de la télévision. » (p.342)
« Professeurs qui entrent dans un poème comme dans un moulin. » (p. 354)