Citations ajoutées le 29 janvier 2012

Elizabeth Harriet Beecher-Stowe

  1. [...] Les femmes sont si drôles ! elles ne font jamais comme on se l'imagine ; c'est presque toujours le contraire : la femme est naturellement contrariante.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.55, Hachette, 1855)
     
  2. Il y a dans ce monde des âmes choisies, dont les chagrins rejaillissent en joies sur les autres, dont les espérances terrestres, mises au tombeau avec des larmes, sont la semence d'où sort la fleur qui guérit, le baume qui console l'infortune et la douleur.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.85, Hachette, 1855)
     
  3. Ne tombez pas dans les folies de la jeunesse ; obéissez à votre mère ; n'allez pas croire que vous soyez trop grand pour cela. Dites-vous bien [...] qu'il y a une foule de choses heureuses que Dieu peut nous donner deux fois, mais qu'il ne nous donne qu'une mère.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.98, Hachette, 1855)
     
  4. C'est une chose curieuse que les réflexions de deux personnes assises l'une à côté de l'autre. Elles sont sur le même siège, elles ont les mêmes yeux, les mêmes oreilles, les mêmes mains, enfin les mêmes organes, et ce sont les mêmes objets qui passent devant leurs yeux... et cependant quelle profonde différence dans leur pensée.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.113, Hachette, 1855)
     
  5. [...] Dans un roman, on brise le coeur des gens, on les tue même, et tout est dit : la fable est intéressante, que vous faut-il de plus ? Mais, hélas ! dans la vie réelle nous ne mourons pas dès que nous avons vu mourir pour nous ce qui nous faisait la vie brillante et radieuse ! Il nous reste l'ennui des nécessités.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.150, Hachette, 1855)
     
  6. Tout gouvernement a ses indispensables rigueurs. Les règles générales sont quelquefois dures dans leurs applications particulières.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.219, Hachette, 1855)
     
  7. [...]L'éducation des enfants est l'oeuvre la plus importante de l'humanité.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.261, Hachette, 1855)
     
  8. En pleine vie, nous sommes dans la mort !
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.302, Hachette, 1855)
     
  9. Il est si facile, hélas ! de voir que les autres devraient être martyrs...
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.306, Hachette, 1855)
     
  10. Je suis plus brave qu'autrefois parce que j'ai tout perdu, et que celui qui n'a rien à perdre court aisément tous les risques.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.306, Hachette, 1855)
     
  11. L'esclave est un tyran, dès qu'il peut.
    [GGJ : Le texte original : «The slave is always a tyrant if he can get a chance to be one.» Une autre traduction existe : «L'esclave se montre toujours un tyran lorsqu'il a la chance de le devenir.» p.352, chap.32. Éd. Borrani et Droz, 1853, trad. Ch. Romey et A. Rolet. Sur Internet et dans plusieurs collections vous trouverez la phrase sous cette forme : L'esclave est un tyran dès qu'il le peut. Dans le texte, c'est pourtant bel et bien celle donnée plus haut, avec la virgule, et sans «le». Par ailleurs, quelques collections la réfèrent au chapitre 28. C'est une erreur, car on la trouve dans le chapitre 32.]

    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.337, Hachette, 1855)
     
  12. Un travail assez doux par lui-même devient insupportable par la continuité des heures, par la monotonie de l'occupation... et par cette affreuse pensée que ce travail, on est obligé de le faire.
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.339, Hachette, 1855)
     
  13. On a beau dire, quelque peine qu'il se donne pour la soumettre, l'âme d'un méchant homme est pour lui une hôtesse inquiète et terrible ! Qui peut comprendre ses doutes et ses terreurs ? Qui pourra sonder ses formidables peut-être ? ces frissons et ces tremblements, qui'il ne peut pas plus réprimer qu'il ne peut anéantir l'éternité qui l'attend ?
    (La case de l'oncle Tom, trad. Louis Éhaut, p.413, Hachette, 1855)
     

Luís Vaz de Camões

  1. Triste condition des humains ! Sur mer, les tourmentes et les naufrages, à chaque instant la mort sous les yeux ! Sur terre, les combats, les trahisons, l'indigence et toutes ses horreurs ! Où fuir ? où trouver un asyle pour cette existence si malheureuse et si courte ?
    (Les Lusiades, trad. J.B.J. Millié, p.55, tome 1, Éd. Firmin Didot, 1825)
     
  2. Un coeur généreux se laisse si aisément séduire aux apparences de la droiture et de la bonté !
    (Les Lusiades, trad. J.B.J. Millié, p.83, tome 1, Éd. Firmin Didot, 1825)
     
  3. Ambition [...], amour des conquêtes ! désir trompeur de ce vain bruit qu'on appelle renommée ! passion funeste ! à quels supplices tu livres les âmes que tu possèdes ! que de peines, que de dangers tu leur apprêtes ! à quelles mortelles épreuves tu les condamnes !
    (Les Lusiades, trad. J.B.J. Millié, p.248, tome 1, Éd. Firmin Didot, 1825)
     
  4. O vous que la Providence a chargés du soin de gouverner les peuples, armez-vous de prudence et de sévérité dans le choix des hommes que vous appelez à vos conseils. C'est par eux que la vérité doit parvenir jusqu'à vous. Que des moeurs pures, qu'une vie sans tache vous répondent de leur fidélité.
    Mais gardez-vous d'un autre écueil. L'humble vertu des anachorètes ne doit pas être la vertu de vos ministres. De grandes vues, un grand caractère, doivent s'unir en eux à la probité scrupuleuse.

    (Les Lusiades, trad. J.B.J. Millié, p.67, tome 2, Éd. Firmin Didot, 1825)
     
  5. L'or envahit les forteresses ; il fait les faux amis et les traîtres, conseille des bassesses aux plus nobles coeurs, et de lâches défections aux vaillants capitaines. Il ravit aux vierges timides les pudiques alarmes de l'honneur. Il tente quelquefois les enfants de Minerve, il déprave leur conscience et flétrit leur génie.
    L'or interprète et dénature les oracles de Thémis. Il fait et défait les lois. Par lui le parjiure entre dans les familles, et la tyrannie dans le coeur des rois. Souvent même on l'a vu se glisser jusqu'au sanctuaire, éblouir le pieux cénobite et profaner la pureté des autels.

    (Les Lusiades, trad. J.B.J. Millié, p.78, tome 2, Éd. Firmin Didot, 1825)
     
  6. O vous donc, qui aspirez à la gloire, voulez-vous être aussi grands que [les héros] l'ont été sur la terre ? Réveillez-vous au bruit de leurs actions. Ils n'attendaient point dans un lâche repos les honneurs de l'apothéose.
    (Les Lusiades, trad. J.B.J. Millié, p.126, tome 2, Éd. Firmin Didot, 1825)
     

August von Kotzebue

  1. L'homme en proie à l'ennui, aux noirs chagrins, éprouve du moins quelque soulagement à voyager.
    (Souvenirs de Paris en 1804, p.3, tome 1, trad. ?, éd. Barba, 1805)
     
  2. [...] Il n'y a que l'homme tout à fait indépendant qui soit à même de se choisir des amis à sa fantaisie.
    (Souvenirs de Paris en 1804, p.61, tome 1, trad. ?, éd. Barba, 1805)
     
  3. [...] L'envie reçoit toujours plus volontiers les impressions de la calomnie que celles de la vérité [...].
    (Souvenirs de Paris en 1804, p.155, tome 1, trad. ?, éd. Barba, 1805)
     
  4. Les femmes qui connaissent leurs avantages savent que la beauté paraît mieux lorsqu'elle est sans ornements.
    (Souvenirs de Paris en 1804, p.157, tome 1, trad. ?, éd. Barba, 1805)
     
  5. Je sais que ce n'est pas un grand mérite pour des gens riches de donner de l'argent, et même d'en donner beaucoup ; mais c'est la façon de donner qui en fait le prix.
    (Souvenirs de Paris en 1804, p.161, tome 1, trad. ?, éd. Barba, 1805)
     
  6. Une trop grande tempérance engourdit les esprits vitaux, mais une nourriture trop succulente et trop abondante leur est infiniment nuisible.
    (Souvenirs de Paris en 1804, p.256, tome 1, trad. ?, éd. Barba, 1805)
     
  7. [...] C'est une manie générale chez les hommes de vouloir toujours chercher dans l'avenir et de ne pas jouir du présent.
    (Souvenirs de Paris en 1804, p.46, tome 2, trad. ?, éd. Barba, 1805)
     
  8. On se plaint des jeunes gens qui ne savent rien et décident de tout. N'en est-il pas partout de même ? Personne ne sait, personne n'apprend plus l'art difficile d'écouter et de se taire.
    (Souvenirs de Paris en 1804, p.336, tome 2, trad. ?, éd. Barba, 1805)