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Citations ajoutées le 11 octobre 2008
Louis-Philippe de Ségur
Il n'existe qu'un moyen de jouir paisiblement de ses conquêtes ; c'est de laisser aux peuples conquis leurs lois et leurs coutumes, et de n'en exiger que des tributs plus légers que ceux qu'ils payaient avant la conquête : c'est ce que la raison enseigne, et ce que l'ambition n'apprend jamais.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLVI), p.111, Alexis Eymery, 1823)
Un conquérant n'est qu'un roi blasé qui veut à tout prix de grandes émotions ; c'est un joueur déterminé qui prend un million d'hommes pour jetons et le monde entier pour tapis.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLVII), p.111, Alexis Eymery, 1823)
En civilisation les extrémités se touchent, et la décadence ressemble à la barbarie.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLVIII), p.112, Alexis Eymery, 1823)
Il est un terme où la cruauté révolte et n'effraie plus.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLIX), p.112, Alexis Eymery, 1823)
Dans les cours on pourrait presque juger du mérite d'un homme par le degré de haine qu'il inspire aux princes et à leurs favoris.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLX), p.112, Alexis Eymery, 1823)
Quand on cherche le mérite dans les cours, on est certain de le reconnaître aux craintes qu'il inspire à la sottise.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXI), p.112, Alexis Eymery, 1823)
Dans les cours, lorsque la flatterie parle, le silence est courage.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXII), p.113, Alexis Eymery, 1823)
Dans les cours le mérite est rarement en faveur, lors même qu'il est en place.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXIII), p.113, Alexis Eymery, 1823)
Dans les cours les flatteurs qui caressent les passions du prince l'emportent presque toujours sur l'homme de génie qui les combat.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXIV), p.113, Alexis Eymery, 1823)
Le triste sort du mérite dans les cours est de ne pouvoir marcher sans appui.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXV), p.113, Alexis Eymery, 1823)
La rigueur des princes faibles tue quelques conspirateurs ; la clémence des grands caractères tue les conspirations.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXVI), p.114, Alexis Eymery, 1823)
La vraie clémence consiste non à pardonner, mais à oublier : il y a des pardons qui offensent ; ils gravent l'injure au lieu de l'effacer, et tuent la reconnaissance en l'exigeant.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXVII), p.114, Alexis Eymery, 1823)
La tyrannie s'entoure d'espions et de délateurs, vermine qui pullule sous les mauvais gouvernements, et qui crée des coupables pour gagner un vil salaire.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXVIII), p.114, Alexis Eymery, 1823)
Les délateurs sont toujours odieux et toujours impunis.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXIX), p.114, Alexis Eymery, 1823)
Lorsqu'on veut animer la multitude, l'accumulation des griefs a plus de force que leur vraisemblance.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXX), p.115, Alexis Eymery, 1823)
La multitude, semblable au malade, aime toujours à changer de position dans l'espoir de se trouver mieux.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXI), p.115, Alexis Eymery, 1823)
La multitude excite ses favoris à l'attaque, et les abandonne dans le péril.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXII), p.115, Alexis Eymery, 1823)
La multitude sans ordre ne peut rien contre une force organisée.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXIII), p.115, Alexis Eymery, 1823)
Le vulgaire admire d'abord ce qui l'effraie, et croit voir la justice où il trouve la force.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXIV), p.115, Alexis Eymery, 1823)
Il est dangereux et commun de confondre la populace avec le peuple.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXV), p.116, Alexis Eymery, 1823)
La populace est toujours esclave du succès ; et d'un moment à l'autre les guides de sa furie peuvent en devenir les victimes.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXVI), p.116, Alexis Eymery, 1823)
La populace est aussi furieuse contre les tyrans morts qu'elle est basse pour eux lorsqu'ils vivent.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXVII), p.116, Alexis Eymery, 1823)
Trop souvent le peuple est esclave dès qu'il est faible, et tyran dès qu'il domine.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXVIII), p.116, Alexis Eymery, 1823)
Le peuple préfère habituellement la paix à la liberté.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXIX), p.117, Alexis Eymery, 1823)
Souvent le peuple, par vanité, souffre qu'on l'enchaîne, pourvu qu'on paraisse le respecter.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXX), p.117, Alexis Eymery, 1823)
Un peuple qui se prosterne, même devant un bienfaiteur, ne pourra plus se relever contre un tyran.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXI), p.117, Alexis Eymery, 1823)
Le peuple est toujours épris de la gloire, même quand elle pèse sur lui.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXII), p.117, Alexis Eymery, 1823)
Le peuple est servile dans les temps de prospérité, et séditieux dans les jours de revers.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXIII), p.117, Alexis Eymery, 1823)
Les peuples, comme les hommes, conservent souvent leur vanité après avoir perdu leur fortune, leur puissance, leur courage et leur fierté.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXIV), p.118, Alexis Eymery, 1823)
La caducité des peuples ressemble à leur enfance ; leur faiblesse s'appuie sur des fables et des prestiges.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXV), p.118, Alexis Eymery, 1823)
Ce n'est que par la connaissance approfondie d'un peuple qu'on trouve le secret de le vaincre, de le soumettre, et de le gouverner.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXVI), p.118, Alexis Eymery, 1823)
Rien n'est si difficile ni si dangereux que de changer les habitudes d'un peuple ; il y tient presque autant qu'à la vie.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXVII), p.118, Alexis Eymery, 1823)
Lorsqu'en suivant le torrent de leurs passions, les peuples se laissent tomber de l'ordre dans l'anarchie, de l'activité dans la mollesse, de la liberté dans la servitude, du patriotisme dans l'égoïsme, de la pureté des moeurs dans la corruption, les gouvernements s'épuisent en efforts constants, coûteux, pénibles, et trop souvent impuissants, pour leur faire gravir de nouveau cette hauteur morale, d'où l'on descend avec tant de célérité, et qu'il est si difficile et si rare de remonter.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXVIII), p.119, Alexis Eymery, 1823)
Les peuples ont presque toujours été coupables de maux qu'ils souffrent ; et, comme les sauvages, ils divinisent ce qu'ils craignent ; ils dédaignent la vertu pacifique qui ferait leur bonheur, et ils encensent le luxe qui les ruine, la puissance qui les écrase, et le génie guerrier qui les détruit.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCLXXXIX), p.119, Alexis Eymery, 1823)
Le sujet le plus général de mécontentement des peuples, c'est que presque dans tous les états la cour est tout, la nation n'est rien.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCXC), p.120, Alexis Eymery, 1823)
Tout peuple peut se gouverner avec un fil, si vous y attachez un peu d'espoir de gloire pour les guerriers, de fortune pour les courtisans, de pain pour l'agriculteur, de protection pour le commerce, de considération pour les lettres et pour les arts, de respect pour la croyance, et de liberté pour les philosophes. Ainsi faites une petite provision de feuilles de chêne, de laurier, d'olivier, d'épis, d'écus et de cordons, en y joignant le bandeau de la tolérance, et vous aurez trouvé le secret de gouverner les hommes sans dangers, sans obstacles, et sans efforts.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCXCI), p.120, Alexis Eymery, 1823)
La différence des lois, des langages et des moeurs sépare les peuples ; l'ambition les divise ; le commerce travaille constamment à les rapprocher et à les unir.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCXCII), p.121, Alexis Eymery, 1823)
Un peuple, dans son enfance, peut se laisser juger arbitrairement ; sa morale supplée au défaut de législation : mais, dès qu'il s'éclaire sur ses droits, tout pouvoir arbitraire lui devient insupportable ; il veut dépendre des lois et non des hommes ; il exige la justice, et réclame une part dans son administration.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCXCIII), p.121, Alexis Eymery, 1823)
La longue patience des peuples trompe les gouvernements injustes : le silence cache le danger ; mais quand la fermentation est mûre, une étincelle fait l'explosion.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCXCIV), p.122, Alexis Eymery, 1823)
Ce n'est point assez pour un peuple fier et libre d'être bien gouverné, s'il n'a point de part au gouvernement.
(Pensées, maximes, réflexions (CCCXCV), p.122, Alexis Eymery, 1823)
Augusta Amiel-Lapeyre
Le bienfait de la solitude contrebalance-t-il le mal qu'elle engendre ?
(Pensées sauvages - 2e série, p.20, Desclée de Brouwer, 1930)
Même lorsqu'elle n'est vêtue que de haillons, la femme considère ses haillons.
(Pensées sauvages - 2e série, p.20, Desclée de Brouwer, 1930)
Des maladies microbiennes de l'âme, la médisance est la plus contagieuse.
(Pensées sauvages - 2e série, p.20, Desclée de Brouwer, 1930)
Silence, science, fraternisent.
(Pensées sauvages - 2e série, p.20, Desclée de Brouwer, 1930)
Le poète semble avoir frôlé la divinité et gardé son image.
(Pensées sauvages - 2e série, p.20, Desclée de Brouwer, 1930)
La femme moderne a ouvert si bas son corsage que son coeur s'est échappé.
(Pensées sauvages - 2e série, p.20, Desclée de Brouwer, 1930)
Se recueillir profondément dans la solitude c'est donner une âme à cette solitude.
(Pensées sauvages - 2e série, p.20, Desclée de Brouwer, 1930)
Le « nouveau parisien » est un voyageur qui a laissé au fond de sa malle ce qu'il avait apporté de plus beau... Un jour il se décide à l'exhumer. Paris admire alors ce qu'il reçoit et n'aurait pu donner.
(Pensées sauvages - 2e série, p.20, Desclée de Brouwer, 1930)
Ceux qui sentent leur vulgarité cherchent à la voiler par la préciosité.
(Pensées sauvages - 2e série, p.21, Desclée de Brouwer, 1930)
Il y a des âmes fermées à double tour qui ne donnent jamais la clef de leur serrure. Pourtant elles ne renferment rien de précieux.
(Pensées sauvages - 2e série, p.21, Desclée de Brouwer, 1930)
Vieillesse étrange, mystérieuse, on voudrait te fuir... on voudrait t'atteindre...
(Pensées sauvages - 2e série, p.21, Desclée de Brouwer, 1930)
La société qui monte, donne à celle qui stationne des marques de politesse plus grandes que jadis, mais bien moins de déférence.
(Pensées sauvages - 2e série, p.21, Desclée de Brouwer, 1930)
Notre précipitation semble souvent nous faire hâter la fuite des heures douces ; comme si nous étions sûrs de les retrouver le lendemain.
(Pensées sauvages - 2e série, p.21, Desclée de Brouwer, 1930)
Nos jours se superposent comme les feuilles d'un missel ; le texte change, mais ce qui l'inspire demeure.
(Pensées sauvages - 2e série, p.22, Desclée de Brouwer, 1930)
Bien des hommes ne perdent que très tard leur amour-propre de potache.
(Pensées sauvages - 2e série, p.22, Desclée de Brouwer, 1930)
La main qui édifie peut aussi détruire.
(Pensées sauvages - 2e série, p.22, Desclée de Brouwer, 1930)
La peine emprisonnée en nous trouve souvent en nous-mêmes un gardien trop vigilant.
(Pensées sauvages - 2e série, p.22, Desclée de Brouwer, 1930)
Le coeur de l'homme ?... Une étincelle du coeur de Dieu participant de son éternité.
(Pensées sauvages - 2e série, p.22, Desclée de Brouwer, 1930)
C'est dans le bois dur que se produisent les fentes profondes.
(Pensées sauvages - 2e série, p.22, Desclée de Brouwer, 1930)
La méchanceté la plus terrible est celle qui est triturée dans la bêtise.
(Pensées sauvages - 2e série, p.22, Desclée de Brouwer, 1930)
L'âme de l'homme ne s'enrichit que tard de toute la tendresse et la constance de la femme.
(Pensées sauvages - 2e série, p.23, Desclée de Brouwer, 1930)
Pareille à un chien de chasse racé, la femme mauvaise est douée d'un flair particulier pour découvrir un bonheur caché et le détruire.
(Pensées sauvages - 2e série, p.23, Desclée de Brouwer, 1930)
L'approbation de certains nous attriste ; la désapprobation de certains autres... nous ravit.
(Pensées sauvages - 2e série, p.23, Desclée de Brouwer, 1930)
En médecine, la doctoresse ne peut se défendre, dans son étude psychologique de la femme, de l'étudier en femme, de fouiller curieusement dans son moi intime.
(Pensées sauvages - 2e série, p.23, Desclée de Brouwer, 1930)
Beaucoup lisent pour dire : « J'ai lu ». Et d'autres pour dire « J'ai pensé ».
(Pensées sauvages - 2e série, p.23, Desclée de Brouwer, 1930)
Les saints ont aimé Dieu et compris l'homme.
(Pensées sauvages - 2e série, p.23, Desclée de Brouwer, 1930)
La connaissance de Dieu échappe à notre âme enfermée dans la matière, mais ce qui s'exhale de son essence, nous le sentons parfois et nous disons « C'est Dieu ».
(Pensées sauvages - 2e série, p.23, Desclée de Brouwer, 1930)
La banalité, c'est le vêtement de sortie des timides.
(Pensées sauvages - 2e série, p.24, Desclée de Brouwer, 1930)
La femme qui ne peut se passionner pour un être s'exalte pour une idée.
(Pensées sauvages - 2e série, p.24, Desclée de Brouwer, 1930)
Nous ne confions volontiers le trop-plein de notre âme qu'à ceux que nous connaissons bien... ou à des inconnus.
(Pensées sauvages - 2e série, p.24, Desclée de Brouwer, 1930)
D'où est ton âme ? du Nord ou du Midi ? de la montagne ou de la plaine ?... À certaines heures tu as dû le savoir. Habite le pays de ton âme.
(Pensées sauvages - 2e série, p.24, Desclée de Brouwer, 1930)
Quand il s'agit d'eux-mêmes, de leur valeur, de leur talent, plusieurs croient à la génération spontanée.
(Pensées sauvages - 2e série, p.24, Desclée de Brouwer, 1930)
Dans les assemblées orageuses, l'être impartial possède en lui un régulateur puissant dont l'influence peut gagner de proche en proche.
(Pensées sauvages - 2e série, p.24, Desclée de Brouwer, 1930)
Ceux qui t'entourent, s'ils chantent leur chanson, chante-la avec eux.
(Pensées sauvages - 2e série, p.25, Desclée de Brouwer, 1930)
Il y a des femmes qui se penchent sur leurs malheurs avec grâce et séduction. Telles leurs Arrière-Grand'Mères enlaçant leur guitare.
(Pensées sauvages - 2e série, p.25, Desclée de Brouwer, 1930)
La femme dit « Je t'aime ». L'homme dit « Aime-moi ».
(Pensées sauvages - 2e série, p.25, Desclée de Brouwer, 1930)
Les coeurs comprimés sont toujours grands.
(Pensées sauvages - 2e série, p.25, Desclée de Brouwer, 1930)
Les oiseaux migrateurs emplissent leurs yeux d'images diverses et oublient vite l'horizon qu'ils ont fui.
(Pensées sauvages - 2e série, p.25, Desclée de Brouwer, 1930)
L'écart produit entre deux époux par la différence de leur milieu social est rendu bien plus sensible encore par la visite du malheur.
(Pensées sauvages - 2e série, p.25, Desclée de Brouwer, 1930)
Bizarrerie de l'espèce humaine : les petits aiment « jouer » aux « grands » ; les grands trouvent parfois amusant de jouer aux « petits ».
(Pensées sauvages - 2e série, p.26, Desclée de Brouwer, 1930)
La même mesure qui a servi à donner sert souvent à ôter.
(Pensées sauvages - 2e série, p.26, Desclée de Brouwer, 1930)
La femme a la mémoire du coeur : l'homme plutôt celle des yeux.
(Pensées sauvages - 2e série, p.26, Desclée de Brouwer, 1930)
Dans certains cas, la paresse est une nostalgie du vide.
(Pensées sauvages - 2e série, p.26, Desclée de Brouwer, 1930)
Le fort déverse sa colère sur celui qui la fait naître. Le faible la répand sur plus faible que lui.
(Pensées sauvages - 2e série, p.26, Desclée de Brouwer, 1930)
De son pied lourd, le chasseur foule avec fracas les feuilles mortes qui en automne renflent le terrain. Le tyran qui sommeille en lui trouve une sorte de jouissance à briser cette fragilité.
(Pensées sauvages - 2e série, p.26, Desclée de Brouwer, 1930)
L'esprit de l'homme est parfois si orienté vers le mal qu'il donne un sens péjoratif à tout acte qu'il ne comprend pas.
(Pensées sauvages - 2e série, p.26, Desclée de Brouwer, 1930)
Écoute cette conversation intime. Ce sont tes deux « Moi » qui discutent. Crois-tu que celui qui est fils de ta raison convaincra l'autre ?
(Pensées sauvages - 2e série, p.27, Desclée de Brouwer, 1930)
« Lui » - peux-tu dire, femme ! qu'à un moment de ton existence, ce mot n'a pas été ton univers ?...
(Pensées sauvages - 2e série, p.27, Desclée de Brouwer, 1930)
Dans bien des cas, nier c'est ne pas comprendre.
(Pensées sauvages - 2e série, p.27, Desclée de Brouwer, 1930)
Que manque-t-il à tel bon poète qui n'a pas créé des oeuvres immortelles ?... tout simplement la vie aux champs dans son enfance.
(Pensées sauvages - 2e série, p.27, Desclée de Brouwer, 1930)
Des qualités identiques chez les parents peuvent se muer chez l'enfant en de sérieux défauts.
(Pensées sauvages - 2e série, p.27, Desclée de Brouwer, 1930)
La chanson de l'air, lorsque nous l'écoutons, assis le soir près du foyer, pourquoi a-t-elle ce timbre désolé ?... Parce que les soupirs, les plaintes de la terre planent dans le ciel.
(Pensées sauvages - 2e série, p.27, Desclée de Brouwer, 1930)
Beaucoup n'aiment pas les amis de ceux qu'ils détestent et souvent, moins encore les amis de ceux qu'ils aiment fortement.
(Pensées sauvages - 2e série, p.28, Desclée de Brouwer, 1930)
Ceux qui diminuent le plus les autres veulent les mesurer à leur propre taille.
(Pensées sauvages - 2e série, p.28, Desclée de Brouwer, 1930)
Une amitié ralentie fait pressentir la panne.
(Pensées sauvages - 2e série, p.28, Desclée de Brouwer, 1930)
L'homme a tellement besoin d'un maître qu'il accepte parfois un tyran.
(Pensées sauvages - 2e série, p.28, Desclée de Brouwer, 1930)
Le parisien ne vit que dans le présent, le provincial vit surtout dans l'avenir et souvent avec ferveur dans le passé.
(Pensées sauvages - 2e série, p.28, Desclée de Brouwer, 1930)
Les méchants, heureux de dire ce qui est, les sont bien plus encore de raconter ce qui n'est pas.
(Pensées sauvages - 2e série, p.28, Desclée de Brouwer, 1930)
Plus une étoile est placée haut dans le ciel de notre âme, plus nous sommes heureux de l'admiration que l'on a pour elle.
(Pensées sauvages - 2e série, p.29, Desclée de Brouwer, 1930)
Ceux qui ne se connaissent pas eux-mêmes ne peuvent apprécier la somme de bonheur qui résulte pour eux de cette sereine ignorance.
(Pensées sauvages - 2e série, p.29, Desclée de Brouwer, 1930)
Si quelques mots lumineux n'ont pas suffi à convaincre ton interlocuteur, dis-toi bien que des flots de paroles t'auraient servi moins encore.
(Pensées sauvages - 2e série, p.29, Desclée de Brouwer, 1930)
Ce qui a les siècles ou l'éternité en germe s'opère lentement.
(Pensées sauvages - 2e série, p.29, Desclée de Brouwer, 1930)
Avant d'entrer dans la vieillesse, souvent aussi dans la vie chrétienne, l'homme traverse une sorte de tunnel mystérieux plein de dangers.
(Pensées sauvages - 2e série, p.29, Desclée de Brouwer, 1930)
Quand le corps clame son mal, l'âme lui répond. Cette réponse est tout.
(Pensées sauvages - 2e série, p.29, Desclée de Brouwer, 1930)
Chrysalide en hiver dans ses fourrures, la femme actuelle devient en été tout à fait papillon.
(Pensées sauvages - 2e série, p.30, Desclée de Brouwer, 1930)
L'homme ne connaît pas l'homme ; et souvent ne veut même pas le connaître : d'où les conflits qui déchirent le monde.
(Pensées sauvages - 2e série, p.30, Desclée de Brouwer, 1930)
L'échelle sur laquelle monte notre âme est toujours dressée par la souffrance.
(Pensées sauvages - 2e série, p.30, Desclée de Brouwer, 1930)
Les caprices non réprimés de l'enfant deviendront l'obstination du vieillard.
(Pensées sauvages - 2e série, p.30, Desclée de Brouwer, 1930)
Dans l'oeuvre d'un littérateur, faut-il souhaiter que sa plume élégante se transforme en scalpel de chirurgien ?...
(Pensées sauvages - 2e série, p.30, Desclée de Brouwer, 1930)
Comme les feuillets d'un livre abandonné au vent, mon âme frisonne sous le souffle des paroles divines transmises par l'Évangile.
(Pensées sauvages - 2e série, p.30, Desclée de Brouwer, 1930)
À certaines heures, mon âme se perd dans un dédale : « Ariane, où es-tu ? Non, pas Ariane - qui du reste ne viendrait pas. - Mais nommons celui qui a dit : « Je suis la voie ». Mon DIeu, guidez-moi !
(Pensées sauvages - 2e série, p.30, Desclée de Brouwer, 1930)
Le besoin de nier Dieu précède toujours cette négation.
(Pensées sauvages - 2e série, p.31, Desclée de Brouwer, 1930)
La noblesse du maître ennoblit le valet.
(Pensées sauvages - 2e série, p.31, Desclée de Brouwer, 1930)
Je vous assure que les fleurs ont, elles aussi, leur tempérament moral.
(Pensées sauvages - 2e série, p.31, Desclée de Brouwer, 1930)
Celui que grandit la douleur trouve son fond de douceur dans son mal : c'est la souffrance dorée.
(Pensées sauvages - 2e série, p.31, Desclée de Brouwer, 1930)
Les impressions sont l'aliment des sensibles.
(Pensées sauvages - 2e série, p.31, Desclée de Brouwer, 1930)
Même en musique où tout est harmonie, il y a des pauses, des silences. Acceptons donc aussi ces arrêts du coeur dont nous souffrons parfois de la part de ceux qui nous aiment.
(Pensées sauvages - 2e série, p.31, Desclée de Brouwer, 1930)
Louise Ackermann
Combien le coeur de l'homme est insuffisant ! Il se refuse à la continuité des plus justes douleurs ; un long amour finit par le lasser ; il faut qu'il se repose ou qu'il change.
(Pensées d'une solitaire, p.3, Alphonse Lemerre, 1903)
Il est étrange que, parfaitement certains de la brièveté de la vie, nous prenions tant à coeur les intérêts qui s'y rapportent. Quelle est cette activité, ce mouvement, à l'entour de places et de richesses dont nous aurons si peu de temps à jouir ? Et ces pleurs sur des morts chéris que nous irons rejoindre demain ? L'homme sait tout cela, et cependant il s'agite, il s'inquiète, il s'afflige, comme si la fin de ces empressements et de ces larmes n'était pas prochaine, et nulle philosophie ne peut lui donner sur toutes choses l'indifférence qui convient à un condamné à mort sans espoir ni recours.
(Pensées d'une solitaire, p.3, Alphonse Lemerre, 1903)
Il y a chez chacun de nous, surtout dans la jeunesse, quelque chose qui chante. La plupart des hommes ne se rendent pas compte de cette musique vague et fugitive ; le poète seul arrête au passage les divins accents.
(Pensées d'une solitaire, p.4, Alphonse Lemerre, 1903)
L'adoucissement des moeurs se manifeste par le mouvement actuel contre la peine de mort. Il existe une répugnance croissante contre cet acte de cruauté sociale. Et la peine de l'enfer, qu'en disent messieurs les dévots ? Il me semble que leur Dieu, tout bon Dieu qu'il est, devrait bien venir prendre chez nous des leçons d'humanité.
(Pensées d'une solitaire, p.5, Alphonse Lemerre, 1903)
Il en est de certains points culminants de notre vie comme des hautes montagnes : quelle que soit la distance qui nous en sépare, ils nous paraissent toujours proches.
(Pensées d'une solitaire, p.5, Alphonse Lemerre, 1903)
Quel est cet idéal vers lequel la nature s'achemine à travers le temps éternel et les formes infinies ? Nous ne sommes pas le terme de son évolution. Ce n'est point pour aboutir à notre misérable humanité qu'elle a pris son élan de si loin. O toi qu'elle entrevoit, être futur, songe à nous qui aurons souffert et peiné pour te frayer la voie !
(Pensées d'une solitaire, p.6, Alphonse Lemerre, 1903)
Il ne faut pas se faire d'illusion à cet égard : les douleurs chantées sont déjà des douleurs calmées. Ce n'est point lorsque nous sommes encore engagés dans la sensation que nous serions capables de l'exprimer. Il faut s'écarter de soi-même et se considérer de loin et avec perspective. Nous ne nous peignons bien qu'à la distance du souvenir.
(Pensées d'une solitaire, p.7, Alphonse Lemerre, 1903)
Nous mourrons presque tous de mort violente ; car comment nommer autrement cette rupture douloureuse des liens de la vie ? Mourir ne devrait être que s'éteindre. Pourquoi la cessation de l'existence est-elle si souvent précédée de longues et terribles douleurs ? Pourquoi ce dernier combat ? On dirait que la mort est contre nature, à voir la résistance que la chair et l'esprit lui opposent.
(Pensées d'une solitaire, p.7, Alphonse Lemerre, 1903)
Quand le temps a passé sur nos amours et nos douleurs, notre coeur qui s'est calmé reste tout étonné de ses excès.
(Pensées d'une solitaire, p.7, Alphonse Lemerre, 1903)
Nous ne sommes pas maîtres de nos actions. Nous les jugeons, mais elles nous sont imposées par notre nature. Le remords porte donc le plus souvent à faux. L'homme ne devrait avoir que des regrets.
(Pensées d'une solitaire, p.8, Alphonse Lemerre, 1903)
Le poète a d'abord été un initiateur ; aujourd'hui il n'est plus qu'un écho.
(Pensées d'une solitaire, p.8, Alphonse Lemerre, 1903)
Les croyances religieuses sont comme les vieilles dents : cela branle, mais cela tient.
(Pensées d'une solitaire, p.8, Alphonse Lemerre, 1903)
Je sens se relâcher en moi tous les ressorts de l'amour-propre, ceux même qui entretenaient encore quelque peu mon activité littéraire. Comme un vaisseau qui se serait trop approché de sables funestes, je m'enfonce et vais bientôt rester ensevelie dans l'indifférence absolue.
(Pensées d'une solitaire, p.9, Alphonse Lemerre, 1903)
Nous sommes ingrats envers les penseurs et les artistes qui nous ont précédés. Que serions-nous sans eux ? Ils ont été les anneaux qui nous relient à la chaîne infinie. Comme dans un cerveau individuel une idée en amène une autre, leur oeuvre a suscité la nôtre. Nous ne commençons ni n'achevons rien. Il faudrait remonter bien haut dans la pensée humaine pour trouver le point initial. Heureux néanmoins, encore, ceux auxquels il est donné de continuer.
(Pensées d'une solitaire, p.9, Alphonse Lemerre, 1903)
En entrant dans la vie, la femme se met tout d'abord sous la conduite de ses sentiments, et comme ceux-ci sont le plus souvent emportés et aveugles, il en résulte qu'avec de pareils guides elle va parfois donner tête baissée dans toute sorte de broussailles et de précipices, ce dont elle ne laisse pas d'être elle-même fort étonnée.
(Pensées d'une solitaire, p.10, Alphonse Lemerre, 1903)
Le sentiment religieux est naturel à l'homme au sein de ce mystère dont il se sent enveloppé ; mais qu'on ne me parle pas des religions. Elles imposent des croyances arrêtées et exclusives, lesquelles ne conviennent nullement à un être qui ne sait rien et ne peut rien affirmer.
(Pensées d'une solitaire, p.10, Alphonse Lemerre, 1903)
La critique a beau bâtir des théories de l'art, l'artiste n'obéira jamais qu'à une esthétique instinctive et personnelle. Il travaille sur un modèle intérieur, sorte d'idéal individuel qui n'a rien à démêler avec les règles préconçues.
(Pensées d'une solitaire, p.11, Alphonse Lemerre, 1903)
Pour écrire l'histoire de sa propre vie, la mémoire ne suffit point, il faut encore l'imagination : j'entends l'imagination du souvenir, non pas celle qui invente, mais celle qui rassemble et ranime.
(Pensées d'une solitaire, p.11, Alphonse Lemerre, 1903)
Il s'en est fallu de bien peu que je ne laissasse ici-bas aucune trace de mon passage. Que la barque s'engloutisse, mais qu'au moins elle laisse derrière elle un sillage !
(Pensées d'une solitaire, p.12, Alphonse Lemerre, 1903)
Lamartine a la note magnifique, mais rarement la note émue ; celle-là, c'est le coeur qui la donne. Or, Lamartine n'a guère aimé. Les femmes n'ont été pour lui que des miroirs où il s'est regardé ; il s'y est même trouvé très beau.
(Pensées d'une solitaire, p.12, Alphonse Lemerre, 1903)
Nos passions et nos besoins, voilà nos vrais tyrans. On devrait donc toujours être simple et vertueux, ne fût-ce que par amour de l'indépendance.
(Pensées d'une solitaire, p.12, Alphonse Lemerre, 1903)
Le mariage est rarement l'union harmonieuse de deux individus qui se trouvent être dans un même état de coeur. Ce n'est le plus souvent qu'un besoin de finir et un désir de commencer qui se rencontrent.
(Pensées d'une solitaire, p.13, Alphonse Lemerre, 1903)
Pour réunir autour d'elle tant d'hommes d'intelligence et d'opinions différentes, pour les monter et les maintenir pendant de longues années à un même degré de ferveur envers sa personne, sans être cependant elle-même douée d'un esprit supérieur, il faut que M
me
Récamier ait eu une entente parfaite des diverses vanités. En effet, elle leur rendait tout sorte de services. L'unique affaire de sa vie a été de les deviner à demi-mot, de se prêter à leurs petits calculs, et de leur éviter les mécomptes et les rougeurs. Après avoir éprouvé combien sont fragiles la fortune et la beauté, en femme prudente elle s'était retirée en lieu sûr et avait établi sa position sur un terrain solide, sur le fonds immuable d'une faiblesse humaine.
(Pensées d'une solitaire, p.13, Alphonse Lemerre, 1903)
La Religion ne transforme pas l'homme. Elle n'a jamais attendri que les coeurs déjà tendres. Quant aux coeurs durs, elle les endurcit encore.
(Pensées d'une solitaire, p.14, Alphonse Lemerre, 1903)
L'adolescence est consacrée à l'étude des oeuvres classiques. Elle peut, il est vrai, les exprimer, mais elle ne les comprend pas. L'ordre, la clarté, la parfaite mesure, ne peuvent pas être sentis au moment même où l'esprit est encore confus et désordonné.
(Pensées d'une solitaire, p.14, Alphonse Lemerre, 1903)
Bien qu'il en soit, hélas ! la première victime, l'homme n'a pas le droit de se plaindre des défauts, ni même des vices de la femme. Celle-ci n'a qu'un but au monde : le captiver, et pour y parvenir elle se modèle sur ses désirs. Or, que lui demande-t-il ? Des charmes et du plaisir. Elle se fait donc coquette, frivole, menteuse pour le séduire. Au lieu de se rendre à de pareils attraits, s'il ne se montrait sensible qu'aux qualités de l'esprit et du coeur, elle s'évertuerait à les acquérir et deviendrait simple, sérieuse, vertueuse même ; car elle est capable de tout pour lui plaire.
(Pensées d'une solitaire, p.15, Alphonse Lemerre, 1903)
Malgré ce qu'elle a d'humiliant, quand on a une fois goûté de l'exhibition on n'en veut plus démordre. Voyez les acteurs, les chanteurs, etc. Si j'avais prêté mon chien pour l'exposition de son espèce, je ne m'y fierais plus ; je craindrais toujours qu'il ne m'abandonnât pour retourner aux Champs-Élysées.
(Pensées d'une solitaire, p.16, Alphonse Lemerre, 1903)
C'est nous, libres penseurs, qui sommes les désintéressés, les généreux ; nous faisons de la vertu pour rien. Nous ne la vendrions pas, dût-elle même nous être payée en monnaie de paradis.
(Pensées d'une solitaire, p.16, Alphonse Lemerre, 1903)
Les circonstances qui président à la conception ont presque toujours une influence décisive sur l'individu à naître. S'il n'y a pas eu à cette occasion attraction passionnée, enivrement, presque délire, que sera-t-il le plus souvent ? Un être terne et médiocre. Voyez nos mariages actuels de convenance et d'argent, que produisent-ils ? Une génération anémique de coeur et d'esprit. Amour, on a beau t'accuser et te maudire, c'est toujours à toi qu'il faut aller demander la force et la flamme !
(Pensées d'une solitaire, p.17, Alphonse Lemerre, 1903)
Qui dit
bon dévot
entend par là définir un individu chez lequel la bonté native corrige et atténue les conséquences naturelles de ses croyances.
(Pensées d'une solitaire, p.17, Alphonse Lemerre, 1903)
On est bien forcé de s'accepter soi-même, seulement il ne faudrait pas s'en monter aussi souvent satisfait.
(Pensées d'une solitaire, p.18, Alphonse Lemerre, 1903)
En poésie il faut quelquefois savoir éteindre l'expression, afin qu'elle n'étouffe pas le sentiment qu'elle s'est chargée d'exprimer.
(Pensées d'une solitaire, p.18, Alphonse Lemerre, 1903)
Une femme artiste ou écrivain m'a toujours paru une anomalie plus grande qu'une femme qui serait agent de change ou banquier. Dans ce dernier cas, elle n'engagerait que ses capitaux ; dans l'autre, c'est son âme qu'elle met en circulation à ses risques et périls.
(Pensées d'une solitaire, p.18, Alphonse Lemerre, 1903)
Que d'esprits ont la vue basse ! Ce sont des myopes pour lesquels un opticien devrait bien inventer des lunettes. Il y en a même de tout à fait aveugles. À ceux-là il faudrait faire subir l'opération de la cataracte intellectuelle. Mais s'y soumettraient-ils ? Leur cécité leur est si chère !
(Pensées d'une solitaire, p.19, Alphonse Lemerre, 1903)
Les beaux vers, c'est-à-dire ceux qui restent et ne mourront jamais, existaient de toute éternité. Les vrais, les grands poètes eux-mêmes ne les font point ; seulement ils savent les trouver.
(Pensées d'une solitaire, p.19, Alphonse Lemerre, 1903)
Dans la société, les ridicules sont des discordances. Au milieu du concert universel combien ont l'oreille très sévère pour quelque innocente fausse note du voisin, et qui, cependant, ne s'entendent pas détonner d'un bout à l'autre.
(Pensées d'une solitaire, p.20, Alphonse Lemerre, 1903)
Musset a rendu difficile la tâche des poètes à venir. Le coeur qu'ont une fois ému ses accents pénétrants reste exigeant ; il n'est plus capable de s'ouvrir à la première poésie venue. Il lui faut de la passion et de l'émotion à tout prix.
(Pensées d'une solitaire, p.20, Alphonse Lemerre, 1903)
Je me laisse aller avec d'autant plus d'abandon à ma haine contre la Religion, que je sens que cette haine est généreuse et qu'elle a ses racines dans les parties les plus élevées de mon être. C'est mon amour pour le bien, pour la justice et l'humanité, qui me rend hostile à ces monstruosités d'égoïsme et de fanatisme auxquelles tout dévot, s'il est conséquent avec lui-même, ne peut échapper.
(Pensées d'une solitaire, p.20, Alphonse Lemerre, 1903)
Quand le poète chante ses propres douleurs il doit avoir la note sobre. Les cris personnels déchirants ne sont pas faits pour la poésie. Comme la Niobé antique, elle doit avoir la grâce de la douleur.
(Pensées d'une solitaire, p.21, Alphonse Lemerre, 1903)
Il n'y a rien d'absolu ni d'arrêté dans la morale. Elle exprime seulement, à un moment donné, l'état de la conscience humaine et son degré de culture. Elle non plus ne saurait échapper à la loi universelle du progrès.
(Pensées d'une solitaire, p.21, Alphonse Lemerre, 1903)
La plupart des gens qui se jettent dans la Foi y sont bien moins poussés par l'amour de la vérité que par le besoin de calmer certaines terreurs. Ils ferment les yeux et s'abandonnent. L'imagination aidant, ils finissent par se figurer qu'ils croient. Ils sont d'ailleurs si peu soucieux de la vérité, qu'ils fuient tout ce qui pourrait les tirer de cet état d'illusion. Aux objections de la raison ils n'opposent que des réponses absurdes ou puériles, mais qui les tranquillisent. Or, c'est là tout ce qu'ils demandent.
(Pensées d'une solitaire, p.22, Alphonse Lemerre, 1903)
À force d'intelligence et de culture nous ne pouvons qu'essayer de ressaisir les émotions des chantres primitifs. Les premiers hommes ignoraient combien ils étaient poètes : nous seuls le savons, parce que nous ne le sommes plus. Ils ne se distinguaient par de leurs sensations. Ces vibrations résonnent encore à travers les âges. Comme à la musique, nous leur prêtons tout ce que nos propres sentiments nous suggèrent.
(Pensées d'une solitaire, p.23, Alphonse Lemerre, 1903)
C'est une erreur de croire qu'on attachera par des bienfaits. Si l'on attache quelqu'un, ce n'est presque jamais que soi-même.
(Pensées d'une solitaire, p.23, Alphonse Lemerre, 1903)
La vue des choses ne donne pas des idées ; elle les éveille. Pour que celles-ci surgissent dans notre esprit, il faut qu'elles y existent déjà.
(Pensées d'une solitaire, p.24, Alphonse Lemerre, 1903)
Je m'arrête souvent à rêver devant le profil de Musset. Cette image l'exprime tout entier. Regardez ce front charmant, mais cette bouche grossière : qu'en dites-vous ? Il y avait certainement là une aspiration vers les sommets de l'amour idéal, en même temps qu'un instinct bestial vers les jouissances sensuelles. Sa vie s'est perdue, son génie s'est épuisé à chercher le joint entre ces deux mondes.
(Pensées d'une solitaire, p.24, Alphonse Lemerre, 1903)
Dans les poésies des troubadours et des minnesingers, il règne une grande uniformité de ton. D'ailleurs on n'y rencontre que quelques images toujours les mêmes ; ce n'est qu'un joli gazouillement.
(Pensées d'une solitaire, p.25, Alphonse Lemerre, 1903)
À force d'annoncer les événements, on en provoque l'accomplissement. Les prophètes annonçaient le Messie, et Jésus est venu. Il n'était pas annoncé parce qu'il devait arriver, mais il est arrivé parce qu'il était annoncé. Les grands désirs de l'humanité, qui ne sont que l'expression de ses grands besoins, finissent toujours par se réaliser.
(Pensées d'une solitaire, p.25, Alphonse Lemerre, 1903)
Iomomba Emongo
Heureux n'est pas celui qui ne sait pas partager son bonheur !
(La vraie histoire de la princesse Osango, p.29, Mémoire d'encrier, 2006)
Le bruit que fit le silence qui tomba sur l'assemblée !
(La vraie histoire de la princesse Osango, p.35, Mémoire d'encrier, 2006)
[...] l'expérience m'a appris qu'un conteur ne parle qu'à son heure.
(La vraie histoire de la princesse Osango, p.40, Mémoire d'encrier, 2006)
Mon ami, mon très cher ami, c'est le conte qui te le dit :
le retour à la racine n'est jamais la fin du voyage.
(La vraie histoire de la princesse Osango, p.54, Mémoire d'encrier, 2006)
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Oliver (19)
Gombaud
Antoine (130)
Goodwin
Brian (1)
Gorki
Maxime (6)
Gosse
Étienne (47)
Gosztola
Matthieu (8)
Gougaud
Henri (64)
Gourio
Jean-Marie (79)
Gourmont
Remy de (172)
Grangé
(4)
Green
Julien (14)
Gresset
Jean-Baptiste (40)
Grétry
(18)
Grimaud
Hélène (19)
Guedj
Denis (13)
Guérin
Eugénie de (2)
Guillevic
Eugène (43)
Guilloux
Louis (2)
Guimond de La Touche
(23)
Guinon
Albert (459)
Guiraud
Edmond (4)
Guiraud
Alexandre (13)
Guitry
Sacha (301)
Guitton
Jean (86)
Guizot
François (1)
Guth
Paul (12)
Guttinguer
Ulric (18)
Hadamard
Jacques (29)
Haddon
Mark (4)
Hamsun
Knut (2)
Handke
Peter (14)
Hanff
Helene (5)
Hashi
Kanseki (1)
Hauteroche
(6)
Havel
Václav (4)
Hébert
Anne (10)
Helvétius
(145)
Hemingway
Ernest (1)
Héraclite
(18)
Hérodote
(1)
Herriot
Édouard (80)
Hersh
R. (1)
Hesse
Hermann (86)
Higon
Albert (3)
Hillerman
Tony (4)
Himanen
Pekka (21)
Hoffmann
(9)
Homel
David (17)
Horace
(9)
Houdar de La Motte
(9)
Houdetot
(1)
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Michel (16)
Hrabal
Bohumil (7)
Hugo
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Kuhn
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Kundera
Milan (346)
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La Boutraye
A.-L. de (37)
La Calprenède
(14)
La Chaussée
(192)
La Fontaine
Jean de (177)
La Fosse
Antoine de (9)
La Harpe
(97)
La Rochefoucauld
(176)
Labiche
Eugène (11)
Lablénie
Edmond (1)
Laborde
(328)
Lachabeaussière
(20)
Lachièze-Rey
Marc (1)
Lacroix
Grégoire (49)
Lafargue
Paul (5)
Lafont
Joseph de (2)
Lagarde
Alain (6)
Lagrange-Chancel
(9)
Lambert
Marquise de (13)
Lamoure
Christophe (8)
Landre
Jeanne (9)
Langton
Christofer (1)
Lanoue
(28)
Larbaud
Valery (9)
LaRue
Monique (24)
Lassay
Marquis de (17)
Latzarus
Louis (28)
Laurencin
don Juan (2)
Laxness
Halldor (8)
Laya
Jean-Louis (36)
Lazuech
Gilles (3)
Le Bon
Gustave (212)
Le Brun
Annie (28)
Le Clézio
Jean-Marie G. (4)
Le Hoc
Louis-Grégoire (31)
Le Monnier
Pierre-René (16)
Leblanc
Antoine (14)
Lec
(166)
Leclerc
Félix (37)
Lefranc
Jean-Jacques (19)
Legrand
Marc-Antoine (19)
Lehane
Dennis (15)
Leloup
Jean-Yves (9)
Lemarchand
Jacques (2)
Lemercier
Népomucène (140)
Lemesle
Charles (78)
Lemierre
Antoine Marin (18)
Leon
Donna (3)
Leopardi
Giacomo (30)
Leroux
Gaston (1)
Lesage
Alain René (15)
Lescure
Jean (7)
Lessing
(1)
Leucippe
(1)
Lewis
Roy (13)
Lewis
C.S. (10)
Liadières
(43)
Lichtenberg
G.C. (144)
Lieberman
Herbert (4)
Linde
Andrei (1)
Lispector
Clarice (45)
Lobo Antunes
Antonio (14)
Lockhart
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Lodge
David (2)
Longepierre
(9)
Lope de Vega
Félix (35)
Loranger
Françoise (3)
Lorentz
Konrad (11)
Louvet
Jean (2)
Luce de Lancival
(16)
Maalouf
Amin (13)
Maeterlinck
Maurice (6)
Malka
Francis (5)
Malzieu
Mathias (4)
Mange
Daniel (1)
Manguel
Alberto (18)
Mankell
Henning (75)
Marbeau
Eugène (516)
Marc-Aurèle
(16)
Marcel
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Alexandra (43)
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(14)
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Jean-François (35)
Martel
Yann (10)
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Michel Élie (1)
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Guillermo (6)
Masson
Paul (350)
Matheson
Richard (2)
Mauriac
François (18)
Maurois
André (110)
Mauvignier
Laurent (4)
Mayne Reid
Thomas (13)
Mazetti
Katarina (4)
McCoy
Horace (2)
Mélissos
(1)
Melville
Herman (4)
Ménard
Robert (1)
Méré
Chevalier de (515)
Méré
Charles (3)
Mérimée
Prosper (2)
Merle
Robert (22)
Merville
(7)
Meyer
Deon (3)
Meyrinck
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Mille
Pierre (1)
Miller
Henry (13)
Miller
Arthur (3)
Millet
Olivier (3)
Mingarelli
Hubert (4)
Miomandre
Francis de (14)
Mishima
Yukio (2)
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Takajo (1)
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(76)
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Montfleury
(10)
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(17)
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Moravia
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Moreau
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Morin
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Périandre
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Perret
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Pessoa
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Jules (722)
Phocylide
(96)
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Picard
Georges (148)
Pichat
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Adolphe (32)
Pieyre de Mandiargues
(10)
Pilhes
René Victor (9)
Pingaud
Bernard (6)
Pirandello
Luigi (16)
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Pittacus
(10)
Planard
(6)
Plaute
(7)
Plotin
(1)
Plutarque
(9)
Poe
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Poinsinet
Louis (7)
Poisson
Philippe (12)
Pomeau
Yves (1)
Pons
Maurice (4)
Pontalis
J.-B. (56)
Pope
Alexander (357)
Popper
Karl R. (10)
Porée
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Prévert
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Ilya (4)
Proulx
Monique (10)
Proust
Marcel (46)
Proverbes arabes
(243)
Proverbes chinois
(180)
Proverbes indiens
(19)
Proverbes russes
(156)
Publius Syrus
(604)
Puisieux
Madeleine de (61)
Quignard
Pascal (107)
Quinault
Philippe (14)
Quint
Michel (11)
Quinte-Curce
(1)
Racine
Jean (90)
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Reeves
Hubert (18)
Régismanset
Charles (371)
Regnard
Jean-François (31)
Régnier
Henri de (66)
Reichs
Kathy (5)
Renard
Jules (381)
Resnick
Mitchel (11)
Rey
Étienne (27)
Reza
Yasmina (7)
Riboutté
François-Louis (26)
Richard
Jules (16)
Richardson
Charles Scott (4)
Ricoeur
Paul (3)
Rilke
Rainer Maria (11)
Rivarol
Antoine de (42)
Robidoux
Louis-Philippe (114)
Rochon de Chabannes
(11)
Roger
Jean-François (10)
Rogers
Carl (5)
Romagnési
Jean-Antoine (22)
Romains
Jules (5)
Rondelet
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Rostand
Edmond (14)
Rostand
Jean (327)
Roth
Philip (11)
Rotrou
Jean (20)
Rougier
Stan (10)
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Roy
Claude (265)
Royou
(15)
Russell
Bertrand (53)
Sa
Shan (10)
Sá Moreira
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Sabato
Ernesto (8)
Sablé
Marquise de (36)
Sackville-West
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Françoise (15)
Saint-Cyran
(2)
Saint-Évremond
(7)
Saint-Exupéry
Antoine de (95)
Saint-Just
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Saint-Martin
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Sainte-Beuve
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Sakaguchi Ango
(4)
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Jerome David (12)
Salm-Dyck
(324)
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Lydie (7)
Sansot
Pierre (17)
Saramago
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Jean-Paul (103)
Satie
Érik (35)
Saumont
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Fernando (47)
Say
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Scarron
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Schmid
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Schmitt
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Schopenhauer
Arthur (33)
Scutenaire
Louis (147)
Ségur
(496)
Sénac de Meilhan
(23)
Senancour
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Shaw
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Sheridan
(7)
Shiki
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Sibleyras
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Sijie
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Singer
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Soljenitsyne
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Solon
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(78)
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Natsume (18)
Soumet
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Tallemant des Réaux
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Tenant de Latour
(1)
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(1)
Thackeray
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(10)
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Thoreau
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