Citations ajoutées le 05 septembre 2005

  
Alexandra Marinina

  1. [...] l'honnêteté et la décence d'un homme se mesurent à son attitude envers les femmes.
    (La liste noire, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.42, Seuil/Policiers, 2001)
     
  2. Certains ne peuvent maintenir leur confort psychologique que s'ils se trouvent sur leur territoire. Pour d'autres, ce qui compte avant tout, c'est d'être en compagnie de gens connus et sympathiques. Je suis un « un chien » typique et n'aime pas nouer de nouvelles relations. Je préfère rester dans mon petit cercle.
    (La liste noire, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.100, Seuil/Policiers, 2001)
     
  3. [...] il n'y a pas de problèmes insolubles, il y a seulement des solutions désagréables.
    (La liste noire, trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain , p.206, Seuil/Policiers, 2001)
     

Roy Lewis

  1. L'excès en tout est un défaut.
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.11, Pocket, n°3671)
     
  2. [...] si vous voulez garder une horde assemblée, il vous faut la nourrir, ce qui suppose un approvisionnement considérable. C'est là le plus ancien cercle vicieux en matière d'économie. Une équipe de chasseurs est nécessaire pour obtenir le moindre tableau décent. Mais pour obtenir l'équipe il faut pouvoir lui assurer un tableau régulier. Tant que ça reste irrégulier, vous n'arriverez pas à tenir ensemble un groupe qui dépasse trois ou quatre. Vous voyez le problème.
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.21, Pocket, n°3671)
     
  3. La nature est avec l'espèce qui possède sur les autres une avance technologique.
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.33, Pocket, n°3671)
     
  4. Telle était la beauté de la pensée logique [...] : elle vous permet d'éliminer toutes les conjectures, jusqu'à ce qu'il ne reste que la dernière, qui est la bonne.
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.40, Pocket, n°3671)
     
  5. On n'apprend que par l'expérience [...]
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.44, Pocket, n°3671)
     
  6. Et je mettrais ma main au feu que la spécialisation, cela met tôt ou tard un terme au progrès de l'espèce.
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.53, Pocket, n°3671)
     
  7. - [...] Aucun animal n'a jamais été conçu dans le but de dérober le feu au sommet des montagnes. Tu as transgressé les lois établies par la nature. Tu en seras puni.[...]
    - Moi, je vois la chose au contraire comme un grand pas en avant [...]. Peut-être un pas décisif. Évolution n'est pas révolution. Pourquoi serait-ce de la rébellion ?

    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.55, Pocket, n°3671)
     
  8. Le secret de l'industrie moderne, c'est l'utilisation intelligente des résidus [...]
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.65, Pocket, n°3671)
     
  9. Sans un minimum de loisir, pas de travail créateur, par conséquent pas de culture ni de civilisation.
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.71, Pocket, n°3671)
     
  10. Si nous voulons le moindre développement culturel, il faut que l'émotion individuelle ait la tension d'un stress.
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.91, Pocket, n°3671)
     
  11. - Pour résoudre des problèmes, il faut d'abord se les poser. Et pour pouvoir se les poser, il faut se créer des difficultés personnelles à se casser le ciboulot.
    - Mais ça nous rendra si malheureux que nous finirons par tout lâcher et nous laisser mourir ! m'écriais-je. C'est le bonheur qui donne le goût de vivre.

    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.93, Pocket, n°3671)
     
  12. [...] abondance de nu finit par être insipide.
    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.95, Pocket, n°3671)
     
  13. -[...] Nous venons faire la cour, pas la chasse.
    - C'est du pareil au même.

    (Pourquoi j'ai mangé mon père, trad. Vercors et Rita Barisse , p.97, Pocket, n°3671)
     

Anne Fadiman

  1. Les Américains admirent la réussite. Les Anglais admirent l'héroïsme malheureux.
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.34, Mille et une nuits, 2004)
     
  2. On peut mettre le monde entier dans un sonnet en tassant bien.
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.46, Mille et une nuits, 2004)
     
  3. [...] commettant le péché encore plus grave d'écorner la page. (J'arrive à faire preuve à la fois de mauvais traitement et de compulsion. Je replie le coin supérieur pour marquer la page et le coin inférieur pour repérer les passages que je veux photocopier pour mon recueil de citations.)
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.54, Mille et une nuits, 2004)
     
  4. Je m'étonne d'être aussi attachée à mon ordinateur, mais je ne l'aimerai jamais. J'en ai déjà eu plusieurs, je ne fais pas la différence. Quand on a vu un pixel, on les a tous vus. En tant que lectrice, j'ai souvent eu l'impression de repérer la trace du traitement de texte dans mes lectures, notamment quand le livre est long.
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.118, Mille et une nuits, 2004)
     
  5. Robinson Crusoé, l'un des plus beaux livres sur la faim de toute l'histoire du livre.
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.127, Mille et une nuits, 2004)
     
  6. L'Ecclésiaste, 1.9 : « Ce qui a été, c'est ce qui sera/Ce qui s'est fait c'est ce qui se fera : rien de nouveau sous le soleil ! ». Cf. Jean de la Bruyère, Les Caractères (1688) « Nous arrivons trop tard pour dire quoi que ce soit qui n'ait déjà été dit ». La Bruyère a probablement volé ces vers à L'Anatomie de la mélancolie de Richard Burton (1621) : « Nous ne pouvons rien dire sinon ce qui l'a été. » Burton a probablement volé ces verts à l'Eunuque de Terence (161 avant J.-C.).
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.131 (Note de bas de page), Mille et une nuits, 2004)
     
  7. Plus je lis de choses sur le plagiat, plus j'en viens à penser que la littérature est une énorme poubelle de recyclage.
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.137, Mille et une nuits, 2004)
     
  8. Ma fille a sept ans, et parmi les autres parents de sa classe, certains se plaignent que leurs enfants ne lisent pas par plaisir. Lorsque je vais chez eux, la chambre des enfants est bourrée de livres hors de prix, mais celle des parents est vide. Ces enfants ne voient pas leurs parents lire, comme j'ai vu lire les miens chaque jour de mon enfance. En revanche, quand je vois dans un appartement des livres sur les étagères, des livres sur les tables de nuit, des livres par terre, des livres sur le réservoir d'eau des toilettes, alors je sais ce que je verrais si j'ouvrais la porte affichant « Privé - Interdit aux Grandes Personnes » : un gamin vautré sur son lit, en train de lire.
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.154, Mille et une nuits, 2004)
     
  9. [...] toute lecture, sans exception, est une représentation [...]
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.163, Mille et une nuits, 2004)
     
  10. Quand on lit en silence, seul l'auteur est en représentation. Quand on lit à haute voix, la représentation est affaire de collaboration. L'un des partenaires donne les mots, l'autre le rythme.
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.163, Mille et une nuits, 2004)
     
  11. Le mariage est une course de fond et la lecture à haute voix une sorte de boisson énergisante romantique pour revigorer les coureurs quand il leur arrive d'être épuisés.
    (Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.169, Mille et une nuits, 2004)
     
  12. [...] j'ai visité l'appartement de John Clive, l'historien, après sa mort en 1990, pour emballer ses livres et les apporter à la librairie. [...] Disperser sa bibliothèque c'était comme incinérer un corps et éparpiller ses cendres au vent. J'étais très triste. Je compris alors que la valeur des livres d'un individu réside dans la façon dont ils coexistent avec les autres et qu'en perdant leur contexte ils perdaient aussi leur sens.
    (Adam, un ami de l'auteur, cité dans Ex-libris, trad. Catherine Pierre , p.188, Mille et une nuits, 2004)