Citations ajoutées le 09 mai 2004

  
Pierre Corneille

  1. Dispensez ma tristesse
    De vous dépeindre ici la publique allégresse ;
    On décrit mal sa joie au milieu des malheurs ;
    Et sa plus douce idée est un sujet de pleurs.

    (Andromède, p.487, in Théâtre complet, Éd. RVG)
     
  2. [...] d'où le mal procède
    Part aussi le remède.

    (Andromède, p.489, in Théâtre complet, Éd. RVG)
     
  3. Vouloir que la raison règne sur un amant,
    C'est être plus que lui dedans l'aveuglement.

    (Andromède, p.490, in Théâtre complet, Éd. RVG)
     
  4. Deux amants que sépare une légère offense
    Rentrent d'un seul coup d'oeil en pleine intelligence.

    (Andromède, p.499, in Théâtre complet, Éd. RVG)
     
  5. On s'expose aisément quand on n'a rien à craindre.
    (Andromède, p.503, in Théâtre complet, Éd. RVG)
     

Sacha Guitry

  1. Dire à une très jolie femme qu'elle nous plaît, c'est vouloir passer à ses yeux pour un naïf ou pour un insolent, car, de toute façon, c'est lui dire : « Vous ne plaisez qu'à moi ; profitez-en, madame ! »
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.13, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  2. Une seule qualité suffira pour que nous nous éprenions d'une femme quelconque. Un seul défaut nous servira de prétexte pour nous désenchaîner d'une très jolie femme.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.14, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  3. S'aimer pour la vie, il faut en être convaincu - mais il ne faut pas en être sûr.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.24, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  4. Or, prendre le choses au sérieux, c'est prendre mal les choses, car, en le prenant au sérieux, on en diminue l'importance, on en dénature le sens exact et, dépouillées alors de leur ironie, ce n'est pas trop de dire qu'elles sont falsifiées par celui qui les juge.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.26, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  5. Depuis quarante-cinq ans que je fais ce métier, j'ai observé à maintes reprises que les comédiens - quand ils sont excellents - sont généralement encore meilleurs quand ils écoutent que quand ils parlent. Car, n'ayant pas à se soucier de leur mémoire, n'ayant pas la bouche déformée par les mots qu'ils auraient à prononcer, vous les avez en pleine possession de leurs moyens - et le sentiment qu'ils éprouvent se peint sur leur visage sans altération aucune.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.83, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  6. Ce n'est pas une métier, le Théâtre, c'est une passion.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.107, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  7. Ceux qui ont un intérêt quel qu'il soit - matériel ou moral - à avoir une opinion, doivent être considérés avec la plus grande méfiance.
    D'ailleurs, n'importe qui ne devrait pas avoir le droit d'avoir une opinion.
    Le droit d'avoir une opinion devrait être accordé comme on accorde une dignité.

    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.111, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  8. [...] c'est la maladie d'un homme qui peut alarmer ses proches, tandis que sa santé, en principe, ne donne des inquiétudes qu'à ses confrères !
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.113, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  9. Jouer son rôle, à mes yeux, c'est être soi-même, conformément à l'idée que les autres se font du personnage que l'on est.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.149, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  10. Je pense que l'on aime jamais autant que l'on croit aimer. De même qu'on ne haît réellement pas autant que l'on croit haïr.
    Il faut du moins se le dire et tâcher de s'en persuader.

    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.173, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  11. On ne se console pas du mal que l'on fait, soi - tandis que l'on parvient à faire son profit du mal que l'on vous fait, quand on a l'âme forte et le sens de l'humour.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.199, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  12. Ne prends quère au sérieux que les gens qui plaisantent - et méfie-toi de ceux qui sont solennels et sévères. Les gens qui sont sérieux ne sont en général que des gens qui se prennent au sérieux.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.199, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  13. Soixante ans d'existence et quanrante-deux ans d'un travail continu, d'un bonheur incessant, m'auront précisément appris que le bonheur, notre bonheur, dépendait à la fois du choix de notre femme et du choix de notre carrière.
    Toute erreur au départ sur l'un de ces deux points peut être fatale - d'autant plus qu'ils sont liés, si tu veux bien m'en croire.
    L'amour sans le travail à la fin nous obsède - et le travail, lui, nous dévore, sans l'amour.
    Tandis que l'un et l'autre, ils nous sont un refuge - ils nous sont une joie renouvelée sans cesse et nourrie l'un par l'autre - l'un donnant l'appétit de l'autre - ou nous aidant à supporter les misères que nous fait l'autre.

    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.201, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  14. [...] le hasard est le travestissement favori du destin.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.202, Le Livre Contemporain, 1960)
     
  15. La femme la plus honnête a dans son armoire une parure toute prête pour un enlèvement possible. On ne prend jamais une femme au dépourvu en lui disant qu'on l'aime. On est toujours en retard d'une minute ou deux.
    (Cité par Lana Guitry dans son Et Sacha vous est conté..., p.213, Le Livre Contemporain, 1960)
     

Michel Quint

  1. [...] elle avait ce charme trouble des comédiennes une fois les projecteurs éteints.
    (Et mon mal est délicieux, p.65, Éd. Joëlle Losfeld, 2004)
     
  2. [...] les mots sont de la chair, qu'il suffit de les écouter battre, bien au ras des émotions simples [...]
    (Et mon mal est délicieux, p.84, Éd. Joëlle Losfeld, 2004)
     

  
Maxence Fermine

  1. Je viens des regrets, je vais vers le rêve et je suis là par hasard.
    (Amazone, p.65, Éd. Albin Michel, 2004)
     
  2. [...] l'alcool n'avait pas le pouvoir d'effacer les peines, mais seulement de les teinter d'amertume.
    (Amazone, p.93, Éd. Albin Michel, 2004)
     
  3. Comment pouvait-on jouer une si belle musique en fermant les yeux ? [...] Peut-être que ce qui était beau n'avait pas besoin de lumière, que son aura et sa clarté se trouvaient dans les notes qui transpiraient de l'instrument et que, pour ce qui tutoyait le divin, l'obscurité suffisait.
    (Amazone, p.194, Éd. Albin Michel, 2004)