Citations ajoutées le 25 mars 2001

Hubert Reeves

  1. La science moderne est un admirable monument qui fait honneur à l'espèce humaine et qui compense (un peu) l'immensité de sa bêtise guerrière.
    (Intimes convictions, p.16, Stanké, 2001)
     
  2. En tout anthropomorphisme on peut dire que, en créant l'être humain, la nature s'est donné un coeur. La compassion n'existe peut-être pas au niveau de l'ADN mais certainement au niveau de la personne tout entière. Ce sentiment - ne pas être indifférent à la souffrance des autres - est pour moi le plus beau sentiment humain. La compassion « est » dans la nature ; elle a engendré un être capable de compatir et d'offrir son aide. Cette constatation me paraît passible de donner un sens et une orientation à l'existence humaine.
    (Intimes convictions, p.23, Stanké, 2001)
     
  3. J'inverserais volontiers le pari de Pascal. Vivre comme s'il n'y avait rien après, mais laissant grande ouverte la possibilité qu'il y ait « quelque chose ».
    (Intimes convictions, p.24, Stanké, 2001)
     
  4. Devenir adulte, c'est apprendre à vivre dans le doute et à developper, au travers des expériences, sa propre philosophie, sa propre morale. Éviter le « prêt-à-penser ».
    (Intimes convictions, p.51, Stanké, 2001)
     
  5. Comme la femme enceinte ne sait pas ce que son ventre prépare, nous ignorons quelles merveilles peuvent encore surgir du développement de la complexité cosmique. Comme elle, notre devoir est d'accorder à cette gestation les meilleures conditions possibles d'émergence.
    (Intimes convictions, p.64, Stanké, 2001)
     
  6. Faire de la musique, c'est recréer le lien avec un homme disparu depuis longtemps, marcher dans ses pas, le retrouver à sa table de travail. Entendre la musique qui se construit et se fixe dans sa forme finale.
    (Intimes convictions, p.70, Stanké, 2001)
     
  7. Le drame de l'existence humaine [...] est de devoir renoncer un jour à être dans la lumière [...]
    (Intimes convictions, p.104, Stanké, 2001)
     

Gilles Delorme

  1. Nos deuils sont des blessures qui nous chassent un peu plus tous les jours du paradis.
    (Cité par H. Reeves dans Intimes convictions, p.101, Stanké, 2001)